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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 23:15

I ) LES FORMES SOLIDES ORALES :

A ) Les poudres :

1 ) Définition :

Les poudres sont des préparations constituées par des particules solides, libres, sèches et plus ou moins fines. Elle contiennent un ou plusieurs principes actifs additionnés ou non de substances auxiliaires et si nécessaire de matières colorantes autorisées et d'aromatisants.

Elles peuvent être utilisées en tant que principe actif, excipient ou forme pharmaceutique.

Les principes actifs peuvent être d'origine naturelle ou synthétique. D'autre part une poudre peut être simple ou composée selon qu'elle contient une ou plusieurs substances.


2 ) Préparation :

Elle comporte deux opérations pharmaceutiques : une pulvérisation suivie d'un tamisage avec parfois un traitement préliminaire tel que la mondation ou le séchage.

La pharmacopée a classé les poudres selon le numéro de tamis employé : il existe donc les poudres grossières, demi fines, fines, très fines, extra fines et micro fines.


3 ) Utilisation :

Une poudre peut être présentée en conditionnement multidose et le patient prélève la quantité prescrite à l'aide d'une cuillère.

Pour faciliter la prise et respecter la précision du dosage les poudres sont souvent conditionnées sous forme unitaire (gelules, ...).


B ) Les paquets :

La poudre est enveloppée dans une feuille de papier soigneusement pliée pour obtenir un paquet appelé également prise ou dose.


C ) Les sachets :

A l'officine les sachets sont de petits sacs plats préfabriqués en papier blanc fermés par un rabat.

En industrie la poudre est emprisonnée entre deux feuilles plastifiées doublées d'aluminium et de papier appelé complexe.


D ) Les cachets :

Cette forme n'est plus utilisée en France. Les cachets étaient constitués par deux cupules de pain azyme qui une fois réunies délimitaient une cavité destinée à recevoir des médicaments solides.

Il existait plusieurs tailles de cachets ainsi que différents modèles. Leur mode de fermeture était à emboitement ou par collage.


E ) Les capsules :

Ce sont des préparations de consistance solide constituées d'une enveloppe dure ou molle de forme et de capacité variable contenant généralement une dose unitaire de principe actif.

De nos jours le composant principal d'une capsule est 100 % d'origine végétale. L'enveloppe ne doit pas être attaquable par les principes actifs qu'elle renferme. Elle doit se ramollir, se rompre et se dissoudre dans le tube digestif en moins de 30 minutes. On peut ajouter dans leurs compositions des opacifiants, des matières colorantes et des conservateurs.


On distingue deux types de capsules :

  • les capsules proprement dites : le plus souvent de forme ovoïde, molles et destinées à recevoir des substances fluides. On trouve des capsules sphériques qui sont appelées perles ou globules.

  • les capsules à emboitement : = gelules

1 ) Les capsules à enveloppe dure ou gelules :

La fabrication des corps et des coiffes est exclusivement industrielle.

La préparation comporte 2 étapes :

  • l'élaboration de la masse capsulaire composée de produits végétaux et d'eau auxquels on pourra ajouter des opacifiants, des conservateurs et des colorants. Les différents composants sont dissous à chaud dans l'eau et on obtient une masse élastique et visqueuse que l'on tamise.

  • on fait tremper des broches (différentes pour les corps et les coiffes) dans la masse capsulaire puis la solution est séchée dans un courant d'air. Elles seront ensuite découpées à la longueur voulue puis assemblées. Les gelules sont numérotées de 5 (+ petite) à 000 (+ grande).


A l'officine : Le remplissage peut se faire par le préparateur et une fois la poudre simple ou composée préparée on mesure son volume à l'aide d'une éprouvette graduée et on détermine ainsi la taille des gelules à utiliser. Il existe des geluliers manuels ainsi que des semi automatiques qui enlèvent et replacent simultanément toutes les coiffes. Il existe également des geluliers automatiques qui assurent en plus le remplissage.


Dans l'industrie : La machine va ouvrir des gelules vides, elle présente ensuite les corps sur un plateau puis un tamis vibreur. Un piston ou une vis sans fin vont répartir la poudre. Une règle va araser la poudre et la machine replace les coiffes. Le rendement peut atteindre 180 000 gelules / h.


2 ) Les capsules à enveloppe molle :

Elles comportent une enveloppe plus épaisse que celle des gelules. Elles sont composées d'une seule partie et présentent des formes variées. Les liquides peuvent être introduits directement mais les solides sont dissous pour obtenir une pâte.

Leur fabrication se fait en deux temps :

  • on prépare la masse capsulaire qui en plus de l'eau et des produits végétaux contient de la glycérine qui apporte de la souplesse à la capsule.

  • la préparation des capsules (P 29) : deux films de masse capsulaire arrivent au contact l'un de l'autre sur des matrices. Simultanément la préparation médicamenteuse est injectée et va écarter le film en le remplissant puis les deux faces se soudent et le remplissage ainsi que la fermeture se font en même temps.

F ) Les pilules :

1 ) Définition :

Ce sont des préparations de consistance solide, de forme sphérique et de masse comprise entre 0,1 et 0,5 g. Les principes actifs peuvent être solides, liquides ou pâteux et ils peuvent être additionnés de substances auxiliaires choisies pour amener le mélange à la consistance voulue.


2 ) Préparation :

On prépare au mortier une masse pilulaire homogène qui contient le principe actif, du sirop simple, de la gomme arabique, du miel et de la glycérine. A l'aide de la règle diviseuse on partage en cylindres la pâte et ces cylindres sont appelés des magdaléons. On roule puis on divise ce magdaléon dans les canelures du pilulier pour le fractionner en petites masses sphériques. Ces pilules sont enrobées d'une poudre inerte pour éviter qu'elles ne collent.


G ) Les granules :

Ce sont de petites pilules de masse comprise entre 0,05 et 0,06 g. Elles contiennent des doses unitaires de principes actifs toxiques et très actifs. Les excipients sont à base de sucre comme le lactose ou le sirop simple. La préparation est la même que pour les pilules mais elles sont colorées en fonction de leur teneur en principe actif : blanches = 1 mg par granule, vertes = ½ mg par granule, jaunes = ¼ mg par granule et roses = 1/10 mg par granule.


H ) Les granules homéopathiques :

Ce sont des préparations de consistance solide obtenues à partir de saccharose, de lactose et imprégnées de liquide plus ou moins dilué. Leur administration est sublinguale.


I ) Les granulés et saccharures granulés :

1 ) Définition :

Les granulés sont des préparations constituées de grains solides, secs renfermant chacun un agrégat de particules de poudre et ils se présentent sous forme de petits grains vermiculés, de grosseur sensiblement uniforme, de forme irrégulière et plus ou moins poreux selon leur mode de fabrication.


2 ) Préparation :

Ils sont obtenus par granulation : il faut préparer une pâte sur laquelle est opérée la granulation par passage forcé à travers une surface perforée. Les vermicelles obtenus sont séchés à l'étuve et les excipients utilisés sont des liants comme la gomme arabique et le sirop ou alors des aromatisants et parfois des délitants si ils doivent être dissous ou dispersés dans un grand verre d'eau.


3 ) Utilisation :

Il peuvent être avalés tel quel ou croqués (Mucipulgite* ) ou alors absorbés aprés dissolution = mise en suspension dans l'eau (Exomuc* ).

Il existe aussi des granulés effervescents qui sont un mélange de deux granulés dont l'un contient l'acide organique et l'autre le carbonate (Motilium* ). Certains sont enrobés (Normacol* ).


J ) Les tablettes :

1 ) Définition :

Ce sont des saccharolés de consistance solide destinés à se désagréger lentement dans la cavité buccale et elles se présentent sous forme de petits rectangles d'environ 1 g.


2 ) Préparation :

Le ou les principes actifs sont mélangés avec un mucilage, avec le saccharose et avec des substances auxiliaires comme des aromatisants.


3 ) Fabrication :

Artisanale : la masse obtenue est étendue en couche uniforme puis est découpée en forme de tablettes et séchée à l'étuve.

Industrielle : les tablettes sont obtenues par compression.


K ) Les pastilles :

1 ) Définition :

Ce sont des saccharolés de consistance solide destinés à se désagréger lentement dans la cavité buccale. Elles sont hémisphériques et pèsent en général entre 1g et 3g.


2 ) Préparation :

Elles contiennent une forte proportion de saccharose, d'agglomérants comme les gommes et aussi des aromatisants. Il faut préparer tout d'abord une pâte, la porter à légère ébullition et aprés homogénéisation il faut déposer cette masse goutte à goutte sur une plaque froide ou l'injecter dans un moule de forme appropriée.


L ) Les pâtes officinales :

1 ) Définition :

Ce sont des saccharolés de consistance semi molle destinés à se désagréger lentement dans la cavité buccale et ils pèsent entre 1g et 3g.


2 ) Préparation :

On prépare une solution aqueuse concentrée composée de saccharose et de gomme arabique. On ajoute le ou les principes actifs ainsi que les colorants ou les aromatisants puis on fait évaporer à une température ne dépassant pas 60 degrés jusqu'à obtention de la consistance convenable. On coule alors dans des moules soit metalliques soit dans des empreintes d'amidon qui sont des sortes de coffrets remplis d'amidon ou des poinçons vont imprimer en creux la forme que l'on veut donner aux pâtes. Ces alvéoles sont remplies de pâte tiède puis les coffrets sont placés à l'étuve à une température inférieure à 100 degrés pendant 24 heures puis les pâtes sont séparées de l'amidon par passage sur un tapis mécanique en subissant un brossage. On peut remplacer le saccharose par des édulcorants de synthèse et les pâtes peuvent être recouvertes soit par un mélange de corps gras (cire et huile de paraffine) = glaçage, soit par une couche de sucre semoule = candissage.


M ) Comprimés et comprimés spéciaux :

Les comprimés sont des préparations solides contenant une unité de prise d'un ou plusieurs principes actifs et ils sont obtenus en agglomérant par compression un volume constant de particules. Ces particules sont constituées du ou des principes actifs additionnés ou non d'excipients tels que des diluants, des désagrégeants, des lubrifiants, des colorants et des aromatisants.


1 ) Les comprimés non enrobés ou nus :

a ) Définition :

Les comprimés nus comprennent des comprimés à couche unique (une seule compression) ou alors des comprimés à couches multiples (compressions successives) disposées parallèlement ou concentriquement. Ils peuvent être de formes très diverses, sécables ou non.


En règle générale il faut leur adjoindre des adjuvants et des excipients et pratiquer une opération particulière appelée granulation qui permet d'obtenir les qualités essentielles d'un comprimé à savoir une cohésion suffisante entre les grains et un délitement facile.


b ) Les excipients :

Les diluants : Ils sont ajoutés quand la quantité de principe actif est trop faible pour constituer un comprimé de taille normale. On utilise de l'amidon, des sucres et des sels minéraux.


Les liants ou agglutinants : Ils vont favoriser l'adhésion des particules entre elles et augmenter la densité de la poudre. Ils peuvent être utilisés secs : c'est le cas des sucres, des gommes, de l'amidon et de la cellulose ; ou en solution dans l'eau ou dans l'alcool et on utilisera les mêmes que précedemment avec en plus la gélatine ou le polyethylèneglycol (PEG).


Les délitants ou désintégrants : Leur but est le délitement des comprimés ainsi que la libération du principe actif dans l'eau ou dans le tube digestif. Ce sont la cellulose, les gommes et l'amidon.

En se qui concerne le mélange effervescent le délitement est assuré par un dégagement gazeux.


Les lubrifiants : Ils jouent un triple rôle : le premier est d'améliorer la fluidité du grain pour un meilleur remplissage et une meilleure qualité de poids, le second est de faciliter l'absorption du comprimé et le troisième est de donner un bel aspect brillant et non poussièreux.


Les colorants : Ils sont utilisés pour éviter les confusions, pour améliorer l'aspect du comprimé et pour jouer un rôle psychologique.


Les aromatisants : Ils sont utilisés pour masquer les saveurs désagréables.


Les mouillants : Ils sont utilisés pour compenser les propriétés trop hydrofuges de certains constituants comme les lubrifiants.


Les substances tampons : Elles sont utilisées pour réduire l'irritation des muqueuses.


c ) Fabrication des comprimés :


Compression directe : C'est la méthode la plus simple mais rarement réalisable car les principes actifs doivent présenter une aptitude particulière à la compression.


Granulation sèche : Cette méthode est utilisée pour les principes actifs thermolabiles ou hydrolysables. Dans ce cas le principe actif est mélangé avec les diluants, les liants ou les lubrifiants puis ce mélange est comprimé en briquette qui sont ensuite broyées puis le grain obtenu est calibré par tamisage. A ce stade on peut ajouter les délitants et les lubrifiants puis la compression définitive est effectuée.


Granulation humide : C'est le procédé le plus courant et il se décompose en 7 étapes qui sont : le mélange, le mouillage, la granulation, le séchage, le criblage, le mélange final et la compression.


d ) La compression : 


Les machines à compresser alternatives :


Les pièces principales :


  • la matrice : pièce fixe perçée d'un trou cylindrique vertical destiné à recevoir le grain.

  • les poinçons mobiles : comportant les poinçons inférieurs réglables permettant de déterminer le volume de grains nécessaire à un comprimé et les poinçons supérieurs réglables qui assure la dureté du comprimé.

  • la trémie : réservoir en forme d'entonnoir destiné à contenir le grain.

  • le sabot : qui prolonge trémie et amène le grain au dessus de la chambre de compression.


Le cycle de compression :


Il y a d'abord le remplissage où le sabot est avancé au maximum, les poinçons inférieurs vont descendre et le grain va remplir l'espace libre. Il y a ensuite l'arasement pendant lequel le sabot en reculant en lève le grain superflu et les poinçons supérieurs vont commencer à descendre. Puis il y a la compression proprement dite pendant laquelle les poinçons supérieurs descendent dans la matrice en comprimant le grain sur les poinçons inférieurs qui restent fixe. Il y a enfin l'ejection : les poinçons inférieurs et supérieurs remontent simultanément, ejectant les comprimés.

Le rendement horaire atteint 6 000 comprimés par poinçon.


Les machines à compresser rotatives :


Le système de distribution du grain est fixe et c'est la matrice et les poinçons qui se déplacent.

Le rendement horaire atteint 100 000 comprimés par poinçon.


e ) Le conditionnement :

Les comprimés peuvent être conditionnés en boîtes, en tubes, en piluliers ou sous blisters.


f ) Les essais :

On fait le contrôle de la masse en cours et en fin de fabrication. On contrôle également la dureté et le temps de délitement. On identifie et on dose le ou les principes actifs et on calcule la perte à la dessication.


2 ) Les comprimés enrobés :

a ) Définition :

Ce sont des comprimés dont la surface est recouverte d'une ou plusieurs couches de mélange de substances telles que des résines, des gommes, de la gélatine, du sucre, des cires et des colorants.


b ) Intérêts :

Il rend l'administration plus facile en cas d'odeur ou de saveur désagréables. Il protège les principes actifs contre la lumière, l'eau et l'oxydation. Il protège les comprimés contre les chocs et l'effritement et il modifie la libération des principes actifs pour les comprimés gastro-résistants.


c ) Procédés :


  • La dragéification : appelée aussi enrobage au sucre est le procédé le plus ancien. Il est réalisé dans des turbines. Le mélange servant à enrober est constitué de gomme et de sirop de sucre et les comprimés obtenus sont appelés comprimés dragéifiés ou dragées. C'est une méthode longue et complexe, difficilement automatisable.

  • Le pelliculage : les comprimés sont enrobés par des substances filmogènes comme des dérivés de cellulose. C'est une méthode plus rapide, moins chère, automatisable, qui permet d'obtenir des comprimés moins gros et où les rainures de sécabilité restent visibles.


3 ) Les comprimés spéciaux :

a ) Comprimés effervescents :

Ce sont des comprimés non enrobés dont le délitement est assuré par un dégagement d'anhydride carbonique (CO2) résultant de l'action d'un acide organique sur un carbonate. Ces comprimés sont tout d'abord fabriqués en atmosphère deshumidifiée par granulation sèche ou granulation humide.


b ) Comprimés solubles :

Ils sont non enrobés ou pelliculés et destinés à être dissous dans l'eau. La solution obtenue sera opalescente en raison des divers excipients.


c ) Comprimés dispersibles :

même définition mais avec une dispersion homogène.


d ) Comprimés destinés à être utilisés dans la cavité buccale :


  • les comprimés à sucer : c'est le cas des tablettes à action locale.

  • les comprimés sublinguaux : voie transmucosale le principe actif est résorbé par les muqueuses pour une action générale.

  • les comprimés à croquer : ils peuvent avoir une action locale au niveau de la muqueuse gastrique mais ils ont le plus souvent une action systémique.

  • les comprimés orodispersibles : Ils sont constitués de nombreuses microparticules qui sont comprimées entre elles. Elles vont se désagréger rapidemment dans la bouche au contact de la salive et le principe actif sera résorbé dans le système digestif.


e ) Comprimés gastro-résistants :

Ils ont une libération modifiée et sont recouverts d'un enrobage gastro-résistant pour résister aux sucs gastriques et libérer le principe actif dans les sucs intestinaux. Ils sont utilisés pour les principes actifs irritants comme l'aspirine ou ceux détruits en milieu acide.


N ) Lyophilisats oraux :

La pharmacopée réserve le terme de lyophilisat aux préparations pharmaceutiques divisées en doses unitaires puis lyophilisées. Elles portent également le nom de lyoc.


1 ) Préparation :

Une masse pâteuse est coulée dans des alvéoles qui sont introduites dans le lyophilisateur et les lyocs aprés dessication se présentent en unité de la taille d'un comprimé.


2 ) Intérêts :

Ils sont très hydrophiles donc facilement solubles ou dispersibles dans l'eau. Ils ont une grande rapidité d'action.


3 ) Administration :

Ils sont administrés tel quel par voie orale, à croquer, à sucer ou aprés dissolution ou dispersion dans l'eau.

Exemple : Spasfon lyoc   *, Motilyo*


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commentaires

B
Je vous remercie beaucoup. J'étais un peu perdue. Votre article me rassure. Bonne soirée. Cordialement.<br /> Nadia Bestard
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