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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 23:12

LES MEDICAMENTS CORRIGEANT LES TROUBLES SANGUINS


I ) LES MEDICAMENTS DE LA COAGULATION :


A ) Les anticoagulants :


Ce sont des médicaments qui inhibent certaines étapes de la coagulation. Ils sont largement utilisés en thérapeutique pour traiter des pathologies cardiovasculaires comme l'infarctus et les thromboses veineuses.


1 ) Les héparines :


Ce sont des substances naturelles présentes dans de nombreux tissus qui sont synthétisées par le foie et stokées au voisinage des capillaires. Elles possèdent 3 effets :


  • elles empêchent l'adhésion des plaquettes

  • elles empêchent la transformation du fibrinogène en fibrine

  • elles empêchent l'action de la thromboplastine sur la prothrombine


a ) Les héparines non fractionnées / standard :


Ce sont les plus anciennes.

On utilisera les héparines sodiques en intraveineuse ( Heparine Choay* ) ou les héparines calciques

( Calciparine* ) en sous cutanée mais jamais en intramusculaire car il y a un risque d'hématomes.


Ces héparines bloquent l'action de la thrombine. Elles ont une action immédiate mais brève et sont inactivées par le tube digestif. Elles sont souvent utilisées en urgence.


b ) Les héparines de bas poids moléculaire : HBPM


Elles sont plus récentes.

Elles ont un effet retardé par rapport à l'héparine standard mais prolongé de 8 à 12 heures.

Leur rôle est ainsi préventif vis à vis du risque thromboembolique.

Elles agissent en inhibant le facteur X (Stuart).


Intéractions médicamenteuses :


Potentialisation avec l'aspirine et les AINS.


Inactivation avec certains antibiotiques.


Si il y a une hémorragie grave sous héparine on neutralise son effet en antagonisant son action par injection en intraveineuse de Protamine Choay*.






2 ) Les Anti Vitamine K : AVK ou Coumariniques


Ils empêchent la fixation de la vitamine K sur ses recepteurs et celle ci ne peut plus jouer son rôle dans la synthèse hépatique de certains facteurs de la coagulation ( VII, IX, X, II ).

Ils sont administrés par voie orale et l'effet anticoagulant n'apparaît qu'aprés un délai minimum de 18 heures. Ils sont indiqués en cas de thrombose veineuse, d'embolie pulmonaire, mais surtout en prévention de ces affections.Ils sont utilisés dans les traitements de longue durée, sont difficile à manier et seule la surveillance biologique permet l'adaptation de la posologie et le suivi du traitement. Cette surveillance s'effectue par le TP ou par l'INR :


  • TP : taux de prothrombine exprimé en % de prothrombine par rapport à la quantité de prothrombine dans le sang. Valeurs normales : 70 à 100 %. Sous AVK il s'abaisse à 25, 30 %.

    Il y a risque hémorragique grave en dessous de 10 %.

  • INR : L'International Normalised Ratio est un test qui a l'avantage de tenir compte des différences de sensibilité des réactifs utilisés. Il doit être compris entre 2 et 3. Au dessus de 5 il y a un risque hémorragique.

Si il y a surdosage des hémorragies mineures peuvent apparaître telles qu'épistaxis, gingivoragies, ecchymoses, hématomes et hématurie. Il peut y avoir également des hémorragies majeures nécessitant l'arrêt du traitement comme l'hématemèse (vomissement de sang) et melena (sang digéré dans les matières fécales).


Exemple : Coumariniques : Coumadine*, Mini sintrom*, Sintrom*

Dérivés de l'indanedione : Previscan*


Contre indications : Syndrôme hémorragique, hypertension sévère, AVC récent, lésions

hépatiques et rénales, ulcères gastro duodénal ...


Intéractions médicamenteuses :


Potentialisation avec : AINS, allopurinol (Zyloric* ), miconazol (Daktarin* ), cimétidine (Tagamet* ).

Baisse de l'action avec : certains antibiotiques (Rifampicine* ), contraceptifs oraux, barbituriques.


Conseils diététiques : éviter les choux, les asperges, le thé


B ) Les thrombolytiques :


1 ) Défintion, action, indications :


Ils ont pour effet de dissoudre les caillots/thrombus intravasculaires et sont utilisés en cardiologie dans l'infarctus du myocarde et dans les embolies pulmonaires graves. Ils activent le plasminogène qui aboutit à la formation de plasmine qui est une proteine qui dissout les molécules de fibrine constituantes du thrombus. Une fois injectés ils entrainent la lyse de tous les caillots récents de l'organisme d'où un risque hémorragique important.


                                      Thrombolytiques

                                                    ↓

Plasminogène (profibrinolysine) Plasmine (fibrinolysine)

                                                              ↓

                                                          Fibrine Dégradation du caillot


a ) Thrombolytique de première génération :


Streptokinase ( Streptase* ) : C'est une enzyme d'origine bactérienne non résorbée par voie digestive et donc utilisée par voie intraveineuse. Elle possède une action antigénique ce qui fait que la prolongation du traitement entraine une diminution puis une disparition de son action par formation d'un anticorps.


b ) Thrombolytique de seconde génération :


Altéplase ( Actilyse* ) : C'est un activateur du plasminogène aussi efficace que celui de première génération mais il n'a pas l'inconvénient d'entrainer la formation d'anticorps.


C ) Les anti agrégants plaquétaires :


1 ) Définition :


Ils s'opposent à une ou plusieurs fonctions des plaquettes à savoir l'agrégation et l'adhésion.

Ils sont indiqués dans la prévention des accidents thromboemboliques chez les sujets à risque.

Le traitement est de longue durée.


2 ) Médicaments utilisés :


  • Aspirine : utilisée en prévention de l'infarctus du myocarde, activité per os immédiate.

    Aspirine upsa*, Kardegic*, Cardiosolupsan*


  • Dipyridamole : Asasantine* indiqué comme adjuvant dans le traitement de l'angor. Il s'agit d'un vasodilatateur coronarien. Les effets indésirables sont rares mais il est contre indiqué chez la femme enceinte, en cas d'allergies ou d'hypersensibilité.

  • Ticlopidine : Ticlid* contre indiqué si antécédent de thrombopénie, de leucopénie, de grossesse ou d'allergie au produit.

  • Clopidogrel : Plavix* reservé aux adultes ( + 18 ans )

D ) Les hémostatiques généraux :


Ils sont indiqués par voie orale dans la prévention aux interventions chirurgicales ORL, en perfusion intraveineuse dans le traitement des hémorragies post opératoires.

Exemple : Etamsylate ( Dicynone* )


E ) Les hémostatiques locaux :


L'alginate de calcium ( Coalgant* )

L'eau oxygénée à 10 volumes : désinfectant, anticoagulant, nettoyant.


F ) La desmopressine : Minirin*


C'est un analogue de l'ADH utilisé dans le traitement du diabète insipide et également utilisé en intraveineuse pour la correction et la prévention des accidents hémorragiques observés dans diverses affections telles que l'hémophilie A.



G ) Les facteurs plasmatiques hémostatiques :


Ces produits sont d'origine humaine. Ils doivent subir un traitement visant à inactiver d'éventuels virus et sont conservés à + 4°C.

On trouve le facteur VIII pour traiter les hémophilies de type A, le facteur IX pour les hémophilies de type B, le facteur VII pour le traitement et la prévention des déficits en facteur VII ...


Le PPSB : fraction plasmatique contenant les facteurs II (Prothrombine), VII (Proconvertine),

X (Stuart) et IX (antihémophile B).

Ce PPSB est utilisé dans le traitement des déficits spécifiques en facteurs du complexe prothrombinique, dans le traitement des hémorragies par surdosage en AVK, et dans le traitement des hémorragies par avitaminose.


H ) Les antifibrinolytiques :


La fibrinolyse est la lyse du caillot de fibrine sous l'action de la plasmine présente à l'état inactif de plasminogène. En cas de fibrinolyse excessive pathologique le caillot peut être lysé en quelques minutes au lieu des 72 heures nécessaires. On peut inhiber la transformation du plasminogène grâce à deux types d'inhibiteurs enzymatiques :


  • Les inhibiteurs de proteinase : Aprotinine (Trasylol* inj)

  • L'acide tranexamique ( Exacyl*, Spotof* ) : Il se forme un complexe entre cet acide et le plasminogène qui ne peut plus se transformer en plasmine = pas de fibrinolyse.


II ) LES ERYTHROPOEITIQUES ET ANTIANEMIQUES :


A ) Définition :


L'érythropoiese représente la formation des globules rouges dans la moëlle osseuse donc un médicament érythropoeitique stimule la formation des globules rouges dont le nombre est en diminution dans les anémies.


B ) Médicaments utilisés :


a ) Le fer :


C'est le constituant fondamental de l'hémoglobine. On utilise les sels ferreux pour la prévention des anémies des nouveaux nés au cours de la grossesse et dans les anémies ferriprives.

Les sels ferreux sont éliminés dans les matières fécales qu'ils colorent en noir.


Exemple : Tardyferon*, Ascofer*, Fumafer*

Conseil diététique : boudin, lentilles


b ) La vitamine B12 :


Elle est apportée par l'alimentation. Sa résorbtion se fait au niveau de l'intestin grèle grâce à l'intervention du facteur intrinsèque sécrété par la muqueuse gastrique. Si ce facteur est déficient il apparaît une anémie pernicieuse dite anémie de Biermer avec diminution du nombre de globules rouges, augmentation de leur taille et modification de leur aspect.

La vitamine B 12 participe à la synthèse des acides nucleïques des érythroblastes.


c ) La vitamine B9 / Acide folique :


Elle intervient dans la maturation des globules rouges, se retrouve dans l'alimentation et participe également à la synthèse des acides nucleiques des érythroblastes.


Exemple : Speciafoldine*


d ) L'érythropoietine / EPO :


Il s'agit d'une glycoproteine synthétisée par le rein qui stimule la formation des hématies et augmente l'hématocrite. Elle est reservée à l'usage hospitalier et aux centres de dialyse.


Exemple : Eprex*, Neorecormon*.

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17 novembre 2006 5 17 /11 /novembre /2006 22:52

I ) LES SYMPATHOMIMETIQUES :


A ) Définition :


Ce sont des agents inotropes + (concernant la contraction de la fibre musculaire). Ils sont utilisés pour augmenter la contractivité c'est à dire l'amplitude des contractions du myocarde et pour augmenter la pression artérielle en cas d'insuffisance cardiaque ou de choc anaphylactique.

Ces médicaments stimulent directement les recepteurs α et β et produisent les mêmes effets qu'une stimulation sympathique : bronchodilatation, stimulation cardiaque et effet vasopresseur.


B ) Action :


Ils ont un effet principal inotrope + et accessoirement un effet chronotrope + (hausse de fréquence).


C ) Les prescriptions :


On pratiquera une injection sous cutanée dans les réactions allergiques sévères, des injections intraveineuse en cas d'arrêt cardique, des aérosols dans les crises d'asthme et on pourra fournir une ampoule d'adrénaline avec un injecteur automatique aux sujets susceptibles de faire des chocs anaphylactiques.


D ) Les médicaments :


Ce sont des médicaments d'urgence employés dans la phase aigue de la défaillance cardiaque pour une action rapide mais courte. L'adrénaline est utilisée en cas d'arrêt cardiaque et de choc anaphylactique, la dopamine est utilisée dans les états de choc hypovolémiques.


II ) LES β BLOQUANTS :


A ) Définition :


Ce sont des médicaments qui inhibent les effets du sympathique en se fixant de manière spécifique sur des recepteurs β : ce sont des antagonistes du système sympathique.


B ) Action :


1 ) Sur le coeur : Ils sont inotropes -, chronotrope -, dromotropes -.

2 ) Sur les bronches : Ils ont un effet bronchoconstricteur.


C ) Les prescriptions :


1 ) Per os :


  • dans le traitement de fond de l'angor et la prévention de l'infarctus du myocarde

  • dans l' hypertension artérielle

  • dans les troubles du rythme


2 ) Voies parentérales :


Ils sont utilisés en réanimation dans l'angor instable, dans l'infarctus du myocarde au stade aigu et dans certains troubles du rythme.


D ) Les médicaments :


1 ) Les β bloquants cardio selectifs :


Ils ont une selectivité pour les recepteurs par rapport aux β 2 des bronches et des vaisseaux sanguins.


2 ) Les β bloquants non selectifs :


Ils bloquent les recepteurs adrénergiques β 1 et β 2 et ils peuvent causer des spasmes bronchiques et des vasoconstrictions périphériques.


III ) LES INHIBITEURS CALCIQUES :


A ) Définition :


Ils inhibent l'entrée du calcium dans les cellules myocardiques et dans les cellules musculaires lisses des parois artérielles. L'ion Ca2+ est indispensable à la contraction musculaire et les anti calciques vont diminuer la contraction myocardique et dilater les artères coronaires. Ils vont donc entrainer une diminution de la pression artérielle et une diminution de la conduction auriculoventriculaire.


B ) Les indications :

L'angor, l'hypertension artérielle et dans les troubles du rythme.


C ) Les médicaments :

Exemple : Amlodipine ( Amlor* ) ; Diltiazem ( Mono-Tildiem* )


D ) Les contre indications :

Hypersensibilité au produit et en cas de grossesse et allaitement.

 

IV ) LES DERIVES NITRES :


A ) Définition :


Ce sont des vasodilatateurs artériels et veineux. On les utilise dans le traitement de l'angor, au stade aigu de l'infarctus du myocarde, dans l'insuffisance ventriculaire gauche chronique et dans l'OAP.


B ) Formes galéniques utilisées :


1 ) La forme LP : (comprimés à liberation prolongée)


L'effet est long et on l'utilise commr traitement de fond dans l'angor et dans l'insuffisance ventriculaire gauche.


2 ) Les dispositifs transdermiques : (patchs)


Ils se collent sur la peau et la trinitrine qu'ils contiennent va alors passer dans la circulation sanguine à travers la peau.


3 ) La forme sublinguale :


On l'utilise dans l'angor et l'effet est rapide.


4 ) La forme injectable :


Elle s'utilise en perfusion intraveineuse et toujours en unité de soins intensifs.


C ) Les médicaments :


1 ) Les médicaments nitrés :


Exemple :

Trinitrine ( Trinitrine*, Lenitral*, Natispray* )

Isosorbide mononitrate ( Monicor*, Monosorb* )


2 ) Les médicaments anti-angoreux non nitrés :


On pourra utiliser les β bloquants, les inhibiteurs calciques, ...


  • Amiodarone ( Cordarone* ) : On l'utilise dans le traitement préventif de la crise d'angor et des troubles du rythme, elle est à utiliser avec prudence en cas d'antécédents thyroïdiens car elle contient de l'iode. Elle necessite également une surveillance régulière cardiovasculaire, thyroïdienne, cutanée, oculaire car elle provoque la formation de microdépôts cornéen.


  • Molsidomine ( Corvasal* ) : On l'utilise dans l'angor mais il a en plus un effet antiagrégant plaquétaire.


  • Trimetazidine ( Vastarel* ) : C'est un vasodilatateur coronarien.




V ) LES CARDIOTONIQUES :


A ) Définition :


Ils sont appelés digitaliques et ce sont des hétérosides qui sont des molécules formées par une partie osidique qui est un glucide et une partie non glucidique que l'on apelle aglycone ou génine.

C'est une classe thérapeutique très homogène en raison de son origine végétale et d'une action qualitativement identique pour tous les dérivés : ils améliorent la fonction cardiaque, la contraction et le débit dans le cas d'insuffisance cardiaque.

Leurs effets peuvent se définir selon la règle des 3 R : ils Renforcent la contractivité cardiaque, ils Ralentissent la fréquence cardiaque, et ils Régularise le rythme cardiaque.

Il y a également la règle de Potin : ils sont inotrope +, chronotrope – et dromotrope - .


B ) Les médicaments :


1 ) Per os :


  • Digitoxine ( Digitaline* ) : Elle est obtenue à partir de la feuille de digitale pourpre. Elle présente une excellente absorption digestive, elle est métabolisée lentement par le foie donc elle demande une administration prudente en cas d'insuffisance hépatique.

  • Digoxine ( Digoxine Nativelle* ) : Elle présente une action semi lente qui débute 2 heures aprés

    la première prise et qui ne dure que 3 à 6 heures.

2 ) IV : On utilisera seulement la digoxine.


C ) Précautions d'emploi :


Des effets secondaires peuvent apparaître en cas de surdosage avec nausées, perte d'appétit, vomissements et céphalées.

Ces médicaments sont contre indiqués en cas d'hypokalièmie, d'hypercalcémie, d'insuffisance hépatique pour la digitoxine et dans l'insuffisance rénale pour la digoxine.



VI ) LES INHIBITEURS DE L'ENZYME DE CONVERSION :


A ) Définition :


Ce sont des médicaments qui empêchent l'activation d'un agent vasoconstricteur puissant : l'angiotensine II. Ils provoquent une vasodilatation et ils vont diminuer ou inhiber la synthèse de l'aldostérone.


B ) Indications :


On les utilise dans l'hypertension artérielle compliquée d'insuffisance cardiaque et dans l'hypertension artérielle d'origine rénale.


C ) Les médicaments :


Exemple : Enalapril ( Renitec* ) , Ramipril ( Triatec* ) , Benazepril ( Cibacène* )


VII ) LES ANTAGONISTES DE L'ANGIOTENSINE II :


Ils vont empecher que l'angiotensine II agisse sur ses recepteurs mais ils ne vont pas empecher qu'elle se forme : c'est la classe des sartans.

Les effets indésirables peuvent être une hypotension orthostatique et une hyperkalièmie.

Contre indications : grossesse, allaitement, hypersensibilité au produit.


VIII ) LES ANTI HYPERTENSEURS :


A ) Définition :


C'est une maladie fréquente et ce sont des médicaments appartement à des groupes chimiques très différents. Le traitement va permettre de diminuer les AVC et les complications rénales.


B ) Traitement de fond de la maladie :


1 ) Le régime :


Il doit être hypossodé à long terme, hypocalorique chez les hypertendus obèses. Il faut supprimer tabac et alcool et pratiquer de l'exercice physique.


2 ) Les médicaments prescris en première intention :


Les diurétiques : Leur action est liée à la fuite sodique qu'ils entrainent et ils agissent en inhibant la réabsorption du sodium ce qui provoque une hausse de la diurèse et une baisse de la tension artérielle.

Les β bloquants, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II


3 ) Les médicaments plus rarement utilisés en première intention :


a ) Les antihypertenseurs à action centrale :


On les appelle sympatholytiques centraux. Ils réduisent le taux du sympathique et ils provoquent une vasodilatation par une action indirecte.

Ils sont uniquement utilisés quand les autres antihypertenseurs sont inefficaces.

Ils sont contre indiqué en cas de dépression nerveuse, d'antécédents d'hépatites et en cas de grossesse.

Exemple : Catapressan*, Hypérium*


b ) Les antihypertenseurs vasodilatateurs :


  • Les β bloquants : Ces médicaments entrainent un blocage des recepteurs α adrénergiques qui se trouvent surtout au niveau des vaisseaux entrainant donc une vasodilatation. Les premières prises doivent se faire le soir pour éviter des malaises dus à une chute tensionelle.

Contre indications : grossesse, allaitement, rétrecissement aortique, hypersensibilité.

Effets indésirables : hypotension orthostatique, vertiges, nausées, tachycardie, allergie, impuissance et priapisme.Ces médicaments sont aussi utilisés dans le traitement de l'adénome prostatique.

Exemple : Alpress*, Eupressyl*, Mediatensyl*, Trandate*


c ) Les vasodilatateurs à action directe :


Ils ont un effet direct de relaxation du muscle lisse vasculaire. Ils sont rarement utilisés seuls, ils agissent surtout au niveau des petites artères et des artérioles. Ils sont souvent associés avec d'autres antihypertenseurs.

Effets indésirables : Ce sont les mêmes que pour les autres antihypertenseurs

Exemple : Dihydralazine ( Nepressol* ) , Minoxidil ( Lonoten* )


d ) Traitement des crises hypertensives aigues :


Ce médicament est utilisé en milieu hospitalier sous surveillance constante.

Clonidine ( Catapressan* IV )


4 ) Association de plusieurs hypertenseurs :


Exemple : Co-renitec* = association d'un IEC et d'un diurétique

Logroton* = association d'un β bloquant et d'un diurétique

Tenordate* = association d'un β bloquant et d'un inhibiteur calcique

Hyzaar* = association d'un antagoniste de l'angiotensine II et d'un diurétique


IX ) LES DIURETIQUES :


A ) Définition :


Ce sont des substances qui augmentent le volume des urines (diurèse). Ils augmentent l'excrétion de l'eau et du sodium. Certains d'entre eux augmentent aussi l'élimination du potassium = diurétiques hypokalièmiants, ou favorisent sa réabsorption = diurétiques hyperkalièmiants.

Les diurétiques modifient également l'excrétion des chlorures et des bicarbonates.


B ) Indications :


Les diurétiques sont utilisés dans le traitement de :


  • l'hypertension artérielle essentielle modérée : on utilisera soit le diurétique seul soit on l'associera avec un antihypertenseur.

  • les oedèmes localisés ou généralisés.

C ) Les principaux médicaments :


a ) Les diurétiques de l'anse :


Ce sont les plus puissants. Ils sont hypokalièmiants et inhibent la réabsorption des ions sodium et chlorures au niveau de la branche ascendante de l'anse de Henle. Leur action est rapide et brève (6 à 8 heures).La fuite de potassium doit être systématiquement supplémentée en potassium par un apport de Diffu-K*, Kaleorid*, Nati-K*.Il y a possibilité de les utiliser par voie parentérale dans le traitement de l'OAP.


Exemple : Furosémide ( Lasilix* ), Bumétanide ( Burinex* ), Pirétanide ( Eurelix* )


Ces diurétiques entrainent une hypokalièmie mais également une hyponatrémie et une hyperuricémie (hausse du taux d'acide urique entrainant une crise de goutte), une hypovolémie, un état de déshydratation, une hypotension orthostatique et des troubles hydroelectrolytiques.

b ) Les diurétiques thiazidiques :


Ils sont hypokalièmiants et provoquent une fuite modérée de sodium et d'eau ainsi qu'une élimination des chlorures. Cependant les effets diurétiques diminuent avec le temps lors d'un traitement prolongé. Il n'est pas possible d'augmenter la diurèse en augmentant les doses. Ces produits diminuent l'excrétion de l'acide urique entrainant une hyperuricémie et donc une crise de goutte. Ils augmentent également la réabsorption du calcium d'où une hypercalcémie avec comme symptômes : anorexie, fatigue, vomissements, polyurie et nicturie.


Exemple : Ciclétanine ( Terstaten* ), Hydrochlorothiazide ( Esidrex* ), Indapamide ( Fludex* )


c ) Les diurétiques antialdostérone :


Ils sont hyperkalièmiants (donc ne jamais donner de supplément en potassium) et ils provoquent une diurèse hydrossodé modérée ainsi qu'une fuite des chlorures.


Exemple : Spironolactone ( Aldactone* ), Canrénone ( Soludactone* )


Remarque :
Il existe des médicaments indépendants de la sécrétion d'aldostérone mais ayant des effets similaires hyperkalièmiants : Exemple : Amiloride ( Modamide* )


Il existe aussi des associations : diurétique thiazidique ou diurétique de l'anse associés à des diurétiques épargneurs de potassium. Exemple : Aldactazine*, Aldalix*


d ) Les diurétiques osmotiques :


Le Mannitol* est utilisé en perfusion IV, il permet l'élimination de l'eau en excés dans l'organisme.

Il est utilisé pour réduire l'hypertension intra cranienne ou intra oculaire en cas de glaucome aigu.

Il est contre indiqué en cas de déshydratation grave.

C'est un glucide pratiquement non métabolisable. Il n'est pas réabsorber au niveau des tubules et de ce fait il entraine une élimination obligatoire d'une grande quantité d'eau.


e ) L'inhibiteur de l'anhydrase carbonique :


L'anhydrase carbonique est une enzyme qui agit au niveau du tube proximal et distal. Elle hydrate l'anhydride carbonique ( CO2 ) pour donner de l'acide carbonique qui se décompose en bicarbonates et en protons H*.


Les bicarbonates étant réabsorbés se retrouvent dans le plasma alors que les H+ se retrouvent dans l'urine. Lorsque l'anhydrase carbonique est bloquée cela entraine moins d'H+ donc il y a moins d'échange avec le sodium et l'augmentation de l'élimination du sodium entraine une hausse de l'élimination de l'eau d'où l'effet diurétique.


Exemple : Acétazolamide ( Diamox* )


Indications : Traitement du glaucome

Contre indications : grossesse, allaitement, allergie au produit.



X ) LES MEDICAMENTS DU RYTHME CARDIAQUE :


A ) Définition : Antifibrillants et antiarythmiques


Ces médicaments sont utilisés pour régulariser le rythme cardiaque. Ils sont trop souvent prescris en cas d'arythmie bégnine pour régulariser les pouls ou calmer l'angoisse du malade ce qui représente un danger car il n'existe pas d'antiarythmique mineur inoffensif.


B ) Les différents médicaments :


Il existe une classification qui est celle de Vaugham Williams basée sur des travaux d'electrophysiologie, elle n'a qu'une valeur limitée, elle distingue 4 classes :


a ) Classe 1 : Les stabilisants de la membrane :


Flécaïnide ( Flécaine* ), Disopyramide ( Rythmodan* ), Propafénone ( Rythmol* )


b ) Classe 2 : Les β bloquants :


Aténolol ( Tenormine* ), Metoprolol ( Lopressor* ), Propanolol ( Avlocardyl* )


c ) Classe 3 : Les ralentisseurs de la conduction du tissu nodal : Amiodarone ( Cordarone* )


d ) Classe 4 : Les inhibiteurs calciques : Verapamil ( Isoptine* )


e ) A ces 4 groupes on ajoute :


Les digitaliques : Digoxine*, Hemigoxine Nativelle*

Les autres antiarythmiques : Krenosin* inj , Striadyne* inj


f ) Effets indésirables :


Aggravation des troubles du rythme, hypotension orthostatique, bradychardie plus ou moins marquée, troubles neurosensoriels avec vertiges, photophobie, tremblements, agitation.


Remarque : La Cordarone* est un médicament à base d'iode qui peut être responsable d'hypo ou d'hyperthyroïdies, de troubles oculaires avec microdépôts cornéen, de photosensibilisation, de troubles digestifs ( nausées, diahrrées, vomissements ).


XI ) LES VASODILATATEURS PERIPHERIQUES :


Ces médicaments également appelés anti ischémiques sont utilisés dans le traitement des troubles vasculaires des membres ( artérite des membres inférieurs, syndrome de Raynaud = trouble vasomoteur des extrémités déclenché par le froid se traduisant par des doigts blancs puis une cyanose et enfin une rougeur des doigt ), dans l'insuffisance vasculaire cérébrale ( exemple : déficit intellectuel chez le sujet agé ), et dans des applications plus marginales telles que le traitement d'appoint des baisses auditives et d'acuité du champ visuel d'origines vasculaires.


Effets indésirables : Troubles digestifs, hypotension à dose élevée


XII ) LES ANTIMIGRAINEUX :


A ) Définition :


Migraine : Affection caractérisée par des crises récurrentes de céphalées intenses généralement hémicranienne souvent précédée d'hypersensibilité, d'hyperexcitabilité sensorielles, oculaires et s'accompagnant d'un état nauséeux pouvant aller jusqu'aux vomissements. La crise terminée tous les troubles disparraissent. Cette crise a une durée d' 1 à 3 jours et une fréquence d' 1 à 4 fois par mois.


Il existe 2 types de migraine : une migraine commune sans aura, une accompagnée avec aura.

Dans ce dernier cas le mal de tête est précédé de troubles neurologiques avec troubles de la vision, fourmillement et engourdissement (on parle d'aura neurologique).


Céphalées : Ce sont des douleurs localisées à la tête appelées maux de tête, il s'agit d'un symptôme.


B ) Etiologies :


Phase prodromique : Ce sont des troubles qui permettent de prévoir la migraine : il s'agit d'un état nauséeux avec parfois vomissements. Cette phase de la crise serait due à une vasoconstriction des vaisseaux cérébraux.

Phase douloureuse : Elle serait liée à la vasodilatation et à la distention douloureuse des vaisseaux.


80 % des cas ont un caractère familial. Les migraines s'observent chez la femme en période prémenstruelle ou menstruelle. Certains facteurs psychiques peuvent les déclencher comme le stress, l'émotion ou les contrariétés. Elles peuvent aussi être dues à certains aliments.


C ) Traitement des migraines :


L'efficacité réelle des antimigraineux est difficile à juger à cause du caractère épisodique des crises et quelquefois la réponse est favorable avec un placebo.


1 ) Crise légère ou modérée : Aspirine, paracétamol, ibuprofène, AINS


2 ) Crise sévère : 2 types d'antimigraineux : Les dérivés de l'ergot de seigle et les triptans


a ) Ergot de seigle :


Exemple : Dihydroergotamine ( Ikaran*, Seglor*, Tamik* ) pour le traitement de fond et crises

Ergotamine ( Gynergène cafeïné* ) pour le traitement des crises


b ) Triptans :


Exemple : Sumatriptan ( Imigrane* ), Naratriptan ( Naramig* ), Zolmitriptan ( Zomig* )


Remarque : Il ne faut pas associer les dérivés de l'ergot de seigle avec certains médicaments comme les macrolides ( antibiotiques type Josacine* ) car il y a un risque d'ergolisme.


D ) Traitement de fond :


On pourra utiliser certains β bloquants type propanolol ainsi que certains antidépresseurs tricycliques, imipraminiques ( Laroxyl*, Tofranil*, Anafranil* ).


XIII ) LES VASCULOTROPES OU VEINOTONIQUES :


A ) Définition :


Ce sont des médicaments ayant une affinité pour les vaisseaux. Leur activité essentielle s'exerce au niveau des veinules et des capillaires dont ils augmentent la résistance et diminuent la perméabilité.


B ) Indications :


a ) Dans l'insuffisance circulatoire veineuse :


Traitement des jambes lourdes, des varices, des hémorroïdes.


b ) Dans les manifestations des capillaires sanguins :


Traitement des pétéchies (petites hemorragies punctiformes), des purpuras (apparition spontanée de taches cutanées rouge vif ou bleuâtre), des epistaxis (saignement de nez), des gingivoragies.


C ) Principaux médicaments :


Ils sont représentés essentiellement soit par des produits naturels soit des produits de synthèse.

Parmis les produits d'origine naturelle on trouve :


  • Le ginkgo biloba ( Ginkor*, Tanakan* )

  • Le mélilot ( Esberiven* )

  • L'hammamelis ( Jouvence de l'abbé Soury* )

  • Le marron d'Inde ( Veinostase* )

  • La myrtille ou airelle ( Difrarel* )

  • Le pépin de raisin ( Endotélon* )

  • Le petit houx ( Veinobiase* )


XIV ) MEDICAMENTS DE REMPLISSAGE VASCULAIRE :


Ce sont des succédanés du plasma : ce sont des solutions visqueuses isotoniques au plasma. Elles doivent être dépourvues d'effets toxiques, neutres et de bonne conservation. Elles sont utilisées en cas de choc et d'hypovolémie pour rétablir la masse sanguine


Les gélatines fluides utilisées présentent peu d'effets indésirables mais sont contre indiquées en cas d'insuffisance rénale.

Exemple : Plasmion*


XV ) LES MEDICAMENTS DE L'HYPERTENSION CRANIENNE :


On utilisera un antioedèmateux et il en existe trois catégories :


Les diurétiques osmotiques : Mannitol*, usage hospitalier


Le tetracosactide : Synacthène* , propriétés antioedèmateuses, antiallergiques, anti inflammatoires, antalgiques. En neurologie il est utilisé dans les oedèmes consécutifs à des tumeurs ou à des AVC.


La citicoline : utilisée dans le traitement des AVC et des traumatismes craniens sévères avec troubles de la vigilance.

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 00:13

VII ) LA STERILISATION :


A ) Définition :


C'est l'opération qui consiste à débarrasser les produits ou objets de tous les micro organismes qu'ils contiennent ou supportent. C'est une opération très importante en pharmacie puisque de nombreux médicaments doivent être stériles.


B ) La réglementation :


La 10ème édition de la pharmacopée française précise qu'on doit observer les précautions suivantes :


  • Les conditions de travail doivent être controlées et doivent permettre d'éviter l'introduction et la croissance des micro organismes.

  • Le niveau de contamination microbienne doit être aussi faible que possible avant la stérilisation.

  • Un contrôle microbiologique doit être effectué sur les matières premières susceptibles de présenter un niveau élevé de contamination.

C ) Les opérations préalables :


La décontamination est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels souillés pour diminuer la populations de micro organismes. A été crée pour cela le CLIN ( Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales ) qui participe à l'éducation de toutes les catégories de personnel avec la création de protocoles.

Concernant l'hygiène hospitalière le conseil de l'europe exige que des services de stérilisation centrale soit crées comprenant une zone souillée, une zone propre et une zone stérile.


D ) Les différentes méthodes de stérilisation :


a ) Stérilisation par la chaleur :


La sensibilité des micro organismes à un traitement thermique donné se fait en fonction de l'espèce microbienne, du nombre de microbe et de leur forme.

On peut calculer une valeur stérilisatrice F qui correspond, pour une température donnée, au temps nécessaire pour réduire à 1 le nombre de spores par ml de préparation.


b ) Stérilisation par chaleur sèche :


Dans ce système l'agent stérilisant est de l'air surchauffé dans un four : four Pasteur ou Poupinel.

Le four Poupinel est constitué par une enceinte close bien isolée munie d'une ventilation renforcée. Il doit être chargé de tel façon qu'une distribution uniforme de la température soit réalisée dans toute la charge. La température doit être mesurée et enregistrée dans deux endroits au moins où les conditions de stérilisation risque de ne pas être réalisées.


Avantages :

Il n'y a pas d'oxydation ni de résidus de stérilisation et que le procédé est très simple.


Inconvénients :

Obligation d'utiliser des fours de petites dimensions compte tenu des difficultés à maintenir une température uniforme dans une vaste enceinte.

La température maximale étant de 180°C il y a un risque d'altération de nombreux produits.

La méthode est longue et couteuse.


c ) Stérilisation par chaleur humide :


C'est la méthode de choix pour les produits non thermolabiles car elle est efficace rapide et peu couteuse. L'appareil utilisé est l'autoclave et le principe est de porter de l'eau à ébullition à une température de 120°C dans des appareils permettant une augmentation de la pression. Dans ces conditions la destruction des germes est assurée en 20 minutes.

Actuellement les nouvelles normes obligent à stériliser à 135°C pendant 18 minutes par sécurité virale et pour éliminer les ATNC (Agents Transmissibles Non Conventionnel) comme le Prion.

Description de l'autoclave :


L'autoclave est constitué d'un récipient cylindrique en acier inoxydable muni d'un couvercle fermé par un système d'écrous comportant un robinet d'évacuation de la vapeur, un manomètre permettant de mesurer la pression intérieure et une soupape de sécurité pour éviter les surpressions.

Les objets à stériliser sont placés dans un panier perforé au dessus d'une petite quantité d'eau. L'autoclave est soigneusement fermé et le chauffage est allumé. L'air intérieur est purgé par le robinet d'évacuation qui est ensuite fermé au moment de la sortie de la vapeur annoncée par un sifflement. La température et la pression intérieures vont augmenter parrallèlement et lorsque la pression voulue est atteinte le chauffage est reglé pour la maintenir pendant 20 minutes. Puis le chauffage est arreter et l'autoclave se refroidit lentement et on ne pourra l'ouvrir que quand le manomètre sera revenu à 0. On peut stériliser ainsi des médicaments comme les injectables et les collyres, des instruments chirurgicaux et des articles de pansements.


On peut aussi trouver des stérilisateurs à la vapeur sous pression continue qui sont utilisés pour la stérilisation de produits préparés en trés grande quantité comme des flacons pour perfusion. Dans ce cas les flacons entrent dans le stérilisateur au fur et à mesure de leur remplissage, ils se réchauffent progressivement, passent pendant 30 minutes dans une chambre à 120°C puis sortent par la colonne d'eau froide.


4 ) Stérilisation par irradiation :


a ) Les rayonnements β et α :


Ils sont utilisés pour le matériel chirurgical à usage unique et pour les articles de pansements et de sutures placés dans des conditionnements étanches.


b ) Les rayons X :


Ils présentent un plus grand pouvoir de pénétration que les β et α et sont donc une alternative prometteuse aux autres rayonnements.


5 ) Stérilisation par antiseptiques gazeux :


a ) Les gazs alkylants :


Le formaldéhyde : on l'employait pour la stérilisation des enceintes et du matériel. Pour le rendre efficace il fallait une atmosphère très humide et un contact de plusieurs heures. Il fallait ensuite l'éliminer par une ventilation avec de l'air stérile car il était irritant pour le personnel.


L'oxyde d'éthylène : C'est une substance difficile à manipuler car inflammable et explosive. Il faut une installation sophistiquée et du personnel qualifié. De plus il a une importante toxicité neurologique et hématologique. Ce gaz est utilisé pour stériliser le matériel médico-chirurgical.


b ) Autres agents chimiques gazeux :


Stérilisation en phase plasma : Elle est plus facile d'utilisation et non toxique. Le seul inconvénient c'est qu'elle n'est pas utilisable pour la stérilisation des compresses, du linge, ou des articles comprenant du papier, car la cellulose absorbe l'agent stérilisant et cela diminue son efficacité.


Le dioxyde de chlore : Il est utilisé dans l'industrie pharmaceutique pour les ligatures chirurgicales et les dispositifs médicaux complexes. Son activité est comparable à celle de l'oxyde d'éthylène mais il ne présente aucun effet carcinogène.


L'ozone : Son efficacité bactéricide décroit avec la température, le traitement est effectué à température ambiante et il a un pouvoir de pénétration faible.


Les autres méthodes : On peut retrouver divers procédés tel que le mélange vapeur éthylique et vapeur d'eau ou alors le mélange ozone/eau oxygénée/acide acétique ou encore le mélange acide peracétique/plasma d'hydrogène/oxygéne/argon.


6 ) Stérilisation par filtration :


Elle s'applique à tous les fluides et particulièrement aux solutions qui ne supportent pas la chaleur.

On utilise des filtres en profondeur comme les fibres de cellulose ou les membranes filtrantes dont les pores ont une dimension inférieure à celle des bactéries. Ces filtres doivent être stérilisés avant leur emploi. La filtration s'effectue sous pression d'un gaz inerte et cette méthode est utilisée pour des produits thermolabiles comme les solutions de sucre, les hormones ou les sérums mais elle n'est pas utilisable pour les solutions visqueuses, les suspensions et les émulsions.


E ) Désinfection de l'air et des surfaces :


1 ) Les rayons ultra violets :


Ils sont peu pénétrants et sont utilisés pour une stérilisation superficielle. Ils sont très efficaces mais ils sont arretés par le moindre obstacle et ils peuvent s'averer très dangereux.


2 ) Filtration de l'air :


Les enceintes stériles appelées salles blanches sont des lieux exempts de toute contamination. Le flux d'air stérile se déplace à une vitesse uniforme le long de lignes parrallèles avec un minimum de tourbillons. Le système comporte 2 faces opposées poreuses, par une arrive l'air, par l'autre il ressort. Ce système à été mis au point dans l'industrie electronique et spatiale pour lutter contre les poussières.


F ) Les contrôles :


Quelquesoit le procédé de stérilisation employé il faut pratiquer des contrôles physiques, chimiques et bactériologiques. Ceci pour s'assurer que la stérilisation est totale.


Emploi des indicateurs de passage : Ce sont des encres réactives qui changent de couleur pendant la stérilisation.


Emploi des indicateurs biologiques : On innocule des bactéries sporulées que l'on place dans un incubateur aprés stérilisation pour voir si elles ont été détruites ou si elles prolifèrent.

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23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 20:32

LES PATHOLOGIES DE L'APPAREIL

CARDIO VASCULAIRE



I ) LES AFFECTIONS DE L'APPAREIL CARDIO VASCULAIRE :


Parmis ces affections il existe des pathologies cardiaques ischémiques = toutes les affections dans lesquelles le muscle cardiaque (myocarde) est partiellement ou totalement privé de sang.

Ischémie : Diminution de l'apport sanguin dans une région de l'organisme.

C'est aussi les situations dans lesquelles le système coronarien n'arrive pas à apporter suffisament d'oxygène ou de nutriments. Le système coronaire représente les vaisseaux nourriciers du coeur, ils naissent de la crosse de l'aorte et ils se distribuent en artères coronaires gauche pour le coeur gauche et en artères coronaires droites pour le coeur droit. Leur fait suite la grande veine coronaire dont la partie terminale se finit dans l'oreillette droite.

Certains facteurs jouent un rôle fondamental dans ces pathologies ischémiques :

L'hypertension artérielle, l'hyperlipidémie, les diabètes, le tabagisme, la sédentarité.


A ) Artériosclérose :


C'est un terme général désignant toute induration (durcissement) des artères souvent employé comme synonyme d'athérosclérose à tort car c'est un processus différent et plus grave.

Les artères vieillissent, elles deviennent plus dures, plus épaisses, elles perdent de leur souplesse et de leur élasticité. Elles ne peuvent plus adapter leur calibre aux besoins de l'organisme et cela surtout au moment de l'effort car le besoin d'irrigation est plus important.

L'artériosclérose est un processus normal, physiologique, du au vieillissement et irréversible.


B ) Athérosclérose :


C'est un processus pathologique qui survient souvent sur des artères modifiées par le vieillissement. Il ne concerne que les grosses et les moyennes artères. La lésion est appelée la plaque d'athérome caractérisée par la prolifération de la cellule musculaire lisse de la média, l'hyperproduction de fibres de collagène et un dépôt de lipides (surtout du cholestérol).


Athérogénèse :


La formation de l'athérosclérose serait due :


  • soit à un microtraumatisme répété lésant l'endothélium et provoquant l'adhésion rapide des plaquettes et donc la mise en route de l'hémostase et la formation d'un caillot.

  • soit à l'apparition de cellules bourrées de lipides qui expliquent le developpement de la plaque d'athérome.


Cette plaque d'athérome peut mettre plusieurs années pour se constituer et augmenter de volume.

Dans un premier temps la plaque épaissit la paroi du vaisseau formant un rétrecissement qui n'a pas de conséquence sur le flux sanguin. Puis la plaque d'athérome s'accroit réalisant une sténose avec diminution de l'irrigation des organes situés en aval. Il peut y avoir une complication brutale par le developpement d'un thrombus (caillot) : thrombose ou oblitération artérielle aigue responsable d'une ischémie des organes situés en aval.

Une partie de la plaque peut être emportée par le courant circulatoire et obstruer en aval un vaisseau plus petit : embolie artérielle responsable d'une ischémie brutale.


C ) Ischémie du myocarde :


A la suite d'une obstruction ou d'une diminution du diamètre des coronaires, il y a une diminution de l'approvisionnement en sang du tissu myocardique provoquant une ischémie myocardique avec pour conséquences une diminution de l'apport énergétique, une diminution de l'apport en oxygène et une augmentation des déchets du métabolisme avec diminution de la contractivité.

Si l'ischémie est sévère et prolongée, les cellules ne peuvent plus récuperer et meurent : c'est la nécrose myocardique ou infarctus du myocarde. Sur le plan clinique tôt ou tard l'ischémie du myocarde se traduit par une des pathologies suivantes : angine de poitrine, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, trouble du rythme cardiaque et OAP (Oedème Aigu du Poumon).


1 ) Angine de poitrine (Angor) :


a ) Définition :

C'est une constriction, une angoisse, une sensation douloureuse très désagréable dans la poitrine.


b ) Circonstances d'apparition :

On distingue sur le plan clinique :


  • L'angor d'effort : C'est la forme la plus classique et la plus fréquente. Elle est déclenchée par un effort et l'arrêt de celui ci entraîne rapidement la sédation de la crise dans la quasi totalité des cas. L'athérosclérose coronarienne en est à l'origine. L'effort qui déclenche la crise est variable : montée d'escalier, marche contre le vent, ...

    Les facteurs favorisants sont l'énervement et l'émotion.

  • L'angor spontané : Il est provoqué par un spasme des coronaires, il y a réduction primaire des apports en oxygène et non plus une augmentation des besoins comme dans l'angor d'effort. La crise survient au repos ou lors d'une activité habituelle. Elle peut survenir à des horaires plus ou moins fixes, souvent la nuit, au repos. La douleur est prolongée et intense. Le risque d'infarctus ou de mort subite est plus important.


c ) Description :

La crise d'angor présente une douleur thoracique de siège rétrosternal. Elle est ressentie comme une striction, une sensation d'écrasement, un serrement du coeur pris dans un étau. Cette douleur irradie dans les épaules, le bras gauche jusqu'à la main. Son intensité est variable du simple malaise à une douleur violente. Elle s'accompagne d'une angoisse avec sensation de mort. La durée de la crise varie de quelques minutes et une crise douloureuse qui dure plus de 15 à 20 minutes est suspecte d'infarctus du myocarde.


d ) Etiologies :


  • l'athérosclérose des artères coronaires

  • le spasme des coronaires

  • les tachycardies


e ) Evolution de l'angor :

Evolution compensatrice : Devellopement d'une circulation collatérale et les crises disparaissent.

Angor de plus en plus fréquent : Adaptation et modulation du patient associé à un traitement.

Complications et aggravation : conduisant à l'infarctus (traitement par pontage).

2 ) Infarctus du myocarde :


a ) Définition :

C'est une nécrose ischémique d'une partie du myocarde due à une interruptionlocale et prolongée du flux coronarien.


b ) Etiologies :

L'ischémie qui entraîne l'infarctus peut être provoquée par : l'obstruction d'un vaisseau, un caillot formé sur place (thrombus : thrombose) ou apporté par la circulation (embole : embolie).

L'origine de l'obstruction est l'athérosclérose le plus souvent. L'infarctus peut être l'aboutissement d'un angor. Dans plus de la moitié des cas il survient sans symptômes prémonitoires chez un patient ne présentant aucune manifestation d'ischémie cardiaque.


c ) Description :

Douleur rétrosternale intense et prolongée qui irradie vers les machoires, les épaules, le bras et le poignet gauche. Elle s'accompagne de malaise et de troubles digestifs : nausées, vomissements, hocquets. Il existe des infarctus indolores dans 10 % des cas.

Cette crise s'accompagne d'un syndrome vagal, paleur, bradychardie et chute tensionnelle.

Dans les heures qui suivent il y a apparition de fièvre, leucocytose, thrombocytose, hausse de la vitesse de sédimentation et du taux de transaminases.


d ) Complications :

L'infarctus du myocarde peut se compliquer de troubles du rythme cardiaque graves ou d'insuffisance cardiaque avec collapsus vasculaire se traduisant par une prostration brutale avec cyanose, refroidissement, pouls rapide et hypotension.


On essaie du point de vue médical de limiter l'étendue de la nécrose avec :


  • un transfert immédiat dans un service spécialisé dans un délai de moins de 2 heures

  • une réanimation cardiaque

  • un traitement précoce avec des anticoagulants thrombolytiques pour dissoudre le caillot


Dans 70 % des cas l'évolution est favorable.


3 ) Les insuffisances cardiaques :


Ce sont des complications cardiaques dues à l'ischémie myocardique. Le coeur ne parvient plus à maintenir le débit sanguin nécessaire à l'organisme. Il s'agit le plus souvent d'une insuffisanceventriculaire gauche car c'est lui qui consomme le plus d'oxygène et donc celui qui souffre le plus de l'ischémie. Le ventricule gauche n'arrive plus à éjecter dans l'aorte le sang qu'il reçoit de la petite circulation. Une hyperpression s'installe dans les veines pulmonaires, gagne les capillaires alvéolaires et l'eau du sang passe dans les alvéoles : c'est l'oedème du poumon qui est un envahissement du tissu pulmonaire par une sérosité albumineuse.


Au début l'insuffisance cardiaque se traduit par une dypsnée d'effort. Le coeur n'arrive pas à augmenter le débit nécessaire à l'effort. Cette dypsnée peut devenir permanente ou survenir brutalement. Dans ce dernier cas cela se traduit par l'OAP (oedème aigue du poumon).

Pour traiter les insuffisances cardiaques on utilise des tonicardiques, des vasodilatateurs et des diurétiques.


4 ) Les troubles du rythme cardiaque :


Ils correspondent à des anomalies de battement du coeur responsables soit d'une hausse ou d'une baisse de la fréquence cardiaque, soit d'une modification de la régularité : arythmie (extrasystole).

L'ischémie myocardique et souvent l'infarctus sont à l'origine de ces troubles.


Conséquences :


  • gène fonctionnelle avec palpitations lors d'extrasystoles

  • tachycardies très élevées

  • mort subite par fibrillation ventriculaire c'est à dire par perte totale des cellules cardiaques ventriculaires. Les fibres musculaires se contractent à des moments différents et non pas en même temps comme dans une contraction normale. Cette fibrillation entraîne l'arrêt circulatoire et aboutit en quelques minutes à la mort en l'absence de réanimation immédiate.


Remarque : Tachycardie : > 90 pulsations / min ; Bradychardie : < 60 pulsations / min


5 ) Oedème aigu du poumon (OAP) :

C'est le passage, à l'intérieur de la lumière alvéolaire, de la sérosité plasmatique provoquée par une hausse de la pression hydrostatique intracapillaire. Cet oedème se rencontre dans l'insuffisance ventriculaire gauche.


Signes cliniques :

Suffocation aigue, toux brève incessante ramenant une expectoration mousseuse, tachycardie, le malade est obligé de s'asseoir, la cyanose est habituelle, les extrémités sot moites et froides.


D ) Les artérites des membres inférieurs :


1 ) Définition :


Les artérites sont des affections inflammatoires entrainant une diminution du calibre des artères, des artérioles et des capillaires, ce qui perturbe et peut même interrompre la circulation du sang.

Les artérites atteignent de préférence les membres inférieurs.


2 ) Etiologies :


Chez le sujet agé : artériosclérose, diabète

Chez le sujet jeune : angine de poitrine, thrombose


3 ) Signes cliniques : 4 stades évolutifs


  • stade de latence

  • stade de claudication intermittente

  • stade des douleurs de decubitus nocturne (position allongée la nuit)

  • stade de la gangrène et des troubles hépatiques


4 ) Traitement médical :


Mesures générales avec suppression du tabac, si nécessaire traiter l'obésité, prévention du froid, souliers larges et vasodilatateurs.

E ) Maladies thrombo-emboliques :


1 ) Définition :


Thrombus : caillot

Embolie : obstruction complète d'un vaisseau sanguin par un embole entrainé par la circulation.


2 ) Traitement médical :


Anticoagulants, antidouleurs, tonicardiques.


F ) Hypertension artérielle :


C'est une maladie très répandue et le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires.


1 ) Définition :


C'est l'augmentation de la pression artérielle systolique et/ou diastolique entrainant des phénomènes pathologiques à plus ou moins brève échéance. La limite entre tension normale et hypertension est floue et reste arbitraire. On parle d'hypertension quand les chiffres sont à 160 mm Hg pour la pression systolique et à 95 mm Hg pour la pression diastolique quelquesoit l'âge et le sexe.


On classe l'hypertension selon les chiffres de la pression diastolique :

  • Si 95 < PAD < 104 : Hypertension légère

  • Si 104 < PAD < 115 : Hypertension modérée

  • Si PAD > 115 : Hypertension sévère


Chez un sujet normal : PAD = ( PAS / 2 ) + 1 cm de Hg


2 ) Pression artérielle : On distingue :


  • La Pression Artérielle Systolique ( PAS ) ou pression maxima : Elle correspond à la puissance avec laquelle le ventricule gauche expulse le sang dans l'aorte, elle reflète l'activité du coeur et elle est directement en rapport avec le débit cardique.

  • La Pression Artérielle Diastolique ( PAD ) ou pression minima : Elle exprime l'ensemble des résistances vasculaires périphériques.

  • La Pression Différentielle ( PD ) : Elle représente l'ecart qui sépare la PAS de la PAD. Un élargissement de la PD traduit une insuffisance aortique c'est à dire une fermeture incomplète des valvules sigmoïdes aortiques provoquant un reflux de sang dans le ventricule gauche. A l'inverse un pincement de la PD est un signe de collapsus avec effondrement de l'activité cardiaque, chute de la pression artérielle, refroidissement, paleur, pouls petit et rapide.


En pratique il faut prendre la tension chez un sujet allongé, au repos depuis plusieurs minutes et à distance des repas. Il faut 3 consultations à 15 jours d'intervalle pour considérer le cas comme pathologique. La PA augmente avec l'âge et 60 à 70 % des hypertendus ont + de 60 ans.


3 ) Les facteurs de la PA : La PA dépend :


  • du débit cardique ( coeur = moteur )

  • des résistances périphériques ( contenant )

  • de la volémie ( contenu ) = volume de la masse sanguine totale.

    L'hypervolémie entraine une hypertension, l'hypovolémie entraine une hypotension.


4 ) Régulation de la PA :

Elle fait intervenir essentiellement le rein et elle comporte 3 éléments :


a ) L'hormone anti diurétique ( ADH ) = Vasopressine :

Elle permet la réabsorption de l'eau au niveau du néphron et elle maintien ainsi la volémie. Elle est produite par les neurones de l'hypotalamus et elle est libérée par la post-hypophyse.


b ) L'aldostérone :

Elle est secretée par la cortico-surrénale ( partie corticale des glandes surrénales ). C'est une hormone minéralocorticoïde qui exerce une action hypertensive directe en augmentant la réabsorption tubulaire, au niveau du néphron, du sodium qui retient l'eau.


c ) Système rénine – angiotensine – aldostérone :

Dans la PA où la volémie s'abaisse, le rein secrète un enzyme protéolytique : la rénine. Elle va agir sur un substrat d'origine hépatique : l'angiotensinogène. Celui ci sera converti en angiotensine I puis en angiotensine II gràce à l'enzyme de conversion. L'angiotensine II agit comme hypertenseur en exerçant une puissante action vasoconstrictive et en stimulant la secrétion d'aldostérone.


5 ) Les deux grands groupes d'hypertensions artérielles :


Remarque : 90 à 95 % des hypotendus relèvent d'une cause inconnue.


a ) Hypertensions permanentes ou essentielles :


C'est l'augmentation de la PAS et/ou PAD sans cause clinique décelable avec les moyens de diagnostic actuels. Ce type d'hypertension peut être due :

  • à une hyperactivité du système nerveux autonome par augmentation du tonus vasoconstricteur.

  • au rein par une augmentation de la sécretion de rénine.

  • aux hormones : Aldostérone et ADH

  • à l'hérédité : il existe des familles prédisposées

b ) Hypertensions secondaires :


C'est l'augmentation de la PA secondaire à une maladie rénovasculaire, endocrinienne, neurologique, métabolique ou suite à la prise de médicaments ou substances (maladies iatrogènes).


Atteintes rénales : Rein malade ou mal vascularisé par rétrecissement de l'artère rénale qui entraine une ischémie du rein, une baisse du débit sanguin, une baisse de la pression sanguine rénale, une hausse de la sécrétion de rénine et enfin une hausse de la tension artérielle.


Atteintes surrénales :

  • atteintes des corticosurrénales se traduisant par une hypersécrétion d'aldostérone entrainant le syndrome de Conn avec hypertension, faiblesse musculaire, polyurie et polydipsie.

  • Atteintes de la médulosurrénale due à la formation de tumeurs qui entrainent un excés de catécholamines qui ont un effet hypertenseur.

Prise de médicaments : contraceptifs oraux, amphétamines, ...

6 ) Complications de l'hypertension artérielle :


a ) Les complications cardiaques :

On peut observer une insuffisance ventriculaire gauche qui peut aboutir à un OAP et également un angor ou un infarctus.


b ) Les complications au niveau des vaisseaux :

Les parois artérielles sont fragilisées par la destruction des cellules endothéliales de l'intima avec formation de plaques d'athérome.


c ) Les complications au niveau du cerveau :

On peut avoir des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) où les artères cérébrales sont fragilisées, elles vont se distendre en donnant de petits anévrismes qui sont des dilatations siégeant sur le trajet d'un vaisseau sanguin. Il peut y avoir un infarctus cérébral provoquant un oedème.


d ) Les complications au niveau de l'oeil :

On peut observer des microanévrismes provoquant un décollement ou un oedème de la rétine.


e ) Les complications au niveau du rein :

Il peut y avoir une néphrosclérose qui entrainera une oligurie

( baisse de la quantité d'urine émise ).


7 ) Le traitement de l'hypertension :

On conseille une vie calme, un régime dessodé, une suppression du tabac, de l'alcool, l'utilisation d'un sédatif associé à un hypertenseur.


G ) L'insuffisance veineuse :


1 ) La circulation veineuse :


Les veines assurent la circulation de retour du sang vers le coeur. Le réseau veineux est composé de la veine tibiale antérieure, la veine tibiale postérieure et la veine péronière.

Il existe aussi un réseau veineux superficiel représenté par la veine saphène externe et interne.


2 ) La physiopathologie :


a ) Le stade 0 :

Certaines veines au niveau de la jambe sont turgescentes en raison de l'envahissement de la paroi veineuse par une scléroproteine qui appartient au tissu conjonctif et qui s'appelle le collagène.


b ) Le stade 1 :

Le patient se plaint de lourdeur dans les jambes d'un oedème en fin de journée ou aprés une exposition à la chaleur. Les parois des veines sont fragilisées. Les veines les plus fines sont rouges et les plus volumineuses sont bleutées.


c ) Le stade 2 :

Les parois veineuses sont complètement dilatées et les varices apparaissent, de plus les valvules de ces veines sont le siège d'une dégénerescence fibreuse elles vont donc se retracter et ne plus s'opposer au reflux.


d ) Le stade 3 :

C'est le stade de l'atteinte cutanée avec complications trophiques et apparition d'ulcères variqueux.


3 ) L'exploration :


a ) Echographie vasculaire ou doppler :


Cet examen permet de visualiser les axes veineux profonds et superficiels et permet d'apprécier les parois veineuses. Le doppler est basé sur l'émission d'un faisceau d'ultrasons dirigé sur un vaisseau et on pourra mesurer la vitesse du courant sanguin en fesant la différence entre les longueurs d'ondes des ultrasons émis et celle des ultrasons réfléchis.


b ) La phlébologie :


Cet examen consiste à injecter un produit de contraste dans le réseau veineux et il permet d'établir le diagnostic d'une thrombose veineuse.


4 ) Le traitement :


a ) La contention : augmente la vitesse circulatoire en réduisant la stase veineuse. Elle constitue un moyen de prévention de la maladie thromboembolique.


b ) Les veinotoniques : augmentent la résistance capillaire, baissent la perméabilité et renforcent le

tonus.

c ) La sclérothérapie : Injection par voie intraveineuse d'un produit sclérosant pour la varice.

La veine variqueuse se retracte puis se résorbe progressivement.


d ) La chirurgie : On extrait la veine atteinte par petits segments grâce à de petites incisions faites sous anesthésie. L'hospitalisation est courte, une contention par bande est prescrite pendant quelques semaines puis remplacée par le port d'un bas.


e ) Une hygiène de vie : On conseille la marche, le sport, se doucher les jambes à l'eau froide, éviter les chaussures étroites et les talons hauts.


5 ) Les complications :


a ) La thrombose veineuse profonde ou phlébite :


3 facteurs interviennent : altération des parois veineuses, troubles de la coagulation, stase sanguine

Le traitement va consister à injecter de l'héparine et le l'anti vitamine K.


b ) La thrombose veineuse superficielle :


C'est une complication fréquente au delà de 60 ans. Il y a des facteurs déclenchant qui sont l'immobilité, la chirurgie, l'obésité et la multiparité.

Le patient éprouve une douleur, il y a une inflammation rouge et chaude avec induration à la palpation. On préconise un repos au lit, les jambes surrélevées et la prise d'anti inflammatoires.


c ) La dermite ocre :


On observe une plaque brune qui lors des poussées devient violette et purpurique. La couleur ocre est due à un pigment : l'hémocidérine qui provient de la dégradation de l'hémoglobine qui a traverser les capillaires veineux. Sans douleur.


d ) L'atrophie blanche :


La peau devient lisse, mince, sèche, sans poils = zone de moindre résistance favorable aux ulcères.


e ) La dermite microbienne de stase :


Elle est la conséquence de la stase veineuse associée à une colonisation microbienne. Elle se traite par des antibiotiques.


f ) L'hypodermite :


Elle se traduit par une zone rouge sous cutanée douloureuse, chaude et indurée. Elle se traite par des anti inflammatoires et une contention.


g ) Les ulcères variqueux :


C'est une perte de substance cutanée qui se forme lentement soit à partir de points nécrotiques dus à l'obturation de petits vaisseaux capillaires, soit à partir d'une plaie.

Les facteurs favorisants sont le diabète, la carence en vitamine C et la malnutrition.

Le traitement se fait grâce à des antibiotiques associés à des veinotoniques et à un nettoyage quotidien de la plaie.


II ) LES MALADIES DU SANG :


A ) Les anémies :


C'est un groupe d'affections caractérisées par une diminution en dessous des valeurs normales du nombre des hématies, de l'hématocrite et du taux d'hémoglobine dans le sang.

Les anémies sont dues aux hémorragies, aux carences en vitamine B12 et aux insuffisances médullaires ( moëlle osseuse = lieu de naissance des hématies ).


1 ) Les anémies hypochromes :


Elles correspondent à la diminution du nombre des hématies mais surtout de la diminution du taux d'hémoglobine et ceci en rapport avec un trouble du métabolisme du fer. Du point de vue clinique on observe une asthénie psychique et physique, une paleur, un oedème des membres inférieurs, une dypsnée d'effort et une tachycardie. On peut observer également une anorexie, des vomissements, des diarrhées, une aménorrhée chez la femme et une impuissance chez l'homme.

Pour connaître le diagnostic on fera un hémogramme dans lequel on dosera l'hémoglobine et une baisse du taux indiquera la gravité de l'anémie.


a ) Anémies hypochromes avec hypocidérémie :


Elles peuvent être dues à des hémorragies minimes mais répétées. Elles peuvent aussi être secondaires à une carence en fer ce qu'on observe surtout pendant la grossesse ou chez le nouveau né par défaut d'apport en fer.


b ) Anémies hypochromes avec hypercidérémie :


Elles peuvent être congénitales : c'est le cas de la thalassémie qui est due à un trouble de la synthèse de l'hémoglobine. Elles peuvent aussi être acquises par carences protidiques, vitaminiques ou intoxication saturnique (par le plombs).


2 ) L'anémie de Biermer :


C'est une affection secondaire à une anomalie d'absorption de la vitamine B12 qui est synthétisée par les bactéries et contenue dans la viande et les protéines, elle est le facteur extrinsèque et elle est nécessaire à la synthèse de l'ADN.


Une carence en vitamine B12 provoque une anémie par érythropoièse anormale aboutissant à la formation de grandes hématies : mégalocytes.


3 ) Les anémies hémolytiques :


Ce sont des anémies par hyperhémolyse dues à une destruction des hématies. Les causes peuvent être toxiques (venin par exemple) ou auto immunes.


B ) L'hémophilie :


C'est une maladie hémorragique héréditaire.

La transmission génétique de la tare s'effectue selon le mode récessif, elle est liée au sexe étant transmise par les femmes et s'extériorise chez les hommes.


Il y a un retard de la coagulation du sang par un défaut en facteur antihémophile A et B (facteurs VIII et IX).


C ) Les troubles de la coagulation :


1 ) Hypercoagulabilité :


On observe un accident à l'intérieur des vaisseaux sanguins par un excés d'activateurs ce qui entraîne une thrombose et une embolie.


2 ) Hypocoagulabilité :


Elle est due à un excés d'inhibiteurs ou un manque d'activateurs.


3 ) Hémorragie par fibrinolyse excessive :


Voir paragraphe sur l'hémostase.

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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 20:18

IV ) LA DISSOLUTION :


A ) Définition :

La dissolution consiste à diviser une substance solide à l'état moléculaire au sein d'un liquide. Elle conduit à une préparation homogène : la solution.

Les solutions sont donc des préparations liquides obtenues par dissolution d'une ou plusieurs substances dans un solvant approprié. Lorsque plusieurs molécules restent associées sous forme de miscelles on parle de solution coloïdale, miscellaire ou pseudo-solution.


B ) Interêts de la dissolution :

La forme solution permet de rendre les principes actifs rapidement disponibles pour l'organisme.

Elle est utilisée pour toutes les voies d'administration, indispensable pour la voie intra artérielle.


C ) Dissolution simple / complète :


1 ) Définition :

Une dissolution est dite complète lorsque le solvant en proportion suffisante est capable de dissoudre entièrement la substance. Au final on a une seule phase liquide homogène.


2 ) Les techniques de dissolution :

Pour faire une mise en solution il va falloir vérifier le coefficient de solubilité puis pulvériser finement les corps à dissoudre afin que la surface de contact avec le solvant soit la plus grande possible. Il faut ensuite triturer le corps avec une quantité egale de solvant et la règle à observer est d'opérer la dissolutionavec un minimum de solvant nécessaire pour obtenir la dissolution voulue.

Il faudra agiter fréquemment pour mettre le corps à dissoudre sans cesse en contact avec le solvant.

On fera agir la chaleur si nécessaire et on filtrera pour obtenir une solution limpide.


3 ) Les procédés de dissolution :


a ) Par simple contact à froid :

On utilise une capsule avec un agitateur pour des substances très solubles.


b ) Par trituration au mortier :

La dissolution est réalisée dans un mortier de forme haute pour des substances peu solubles. En triturant on augmente les surfaces de contact et on les renouvelle.


c ) Par intermédiaire :

Certains corps très peu solubles dans l'eau peuvent toutefois s'y dissoudre grâce à un intermédiaire.

Exemple : l'iode se dissout dans l'eau en présence d'iodure de potassium.


d ) Par réaction chimique :

Certains corps sont très peu solubles dans l'eau ou dans un autre solvant mais ils deviennent solubles à l'ajout d'une substance chimique capable de les transformer.

Exemple : L'aspirine devient soluble dans l'eau aprés transformation en acétylsalicylate de lysine.


e ) Par la chaleur :

Dans de nombreux cas la chaleur rend la dissolution plus facile et plus rapide car elle diminue le coefficient de solubilité des corps.


f ) Per Descendum :

Le corps à dissoudre est placé dans un morceau de gaze serrée suspendu à la partie supérieure du flacon et plongeant dans le liquide. Le corps va se dissoudre peu à peu et la solution, plus dense que le solvant, va tomber au fond du flacon. Cette technique est facile à mettre en oeuvre, elle permet de gagner du temps car la solution se constitue d'elle même sans agitation.


4 ) Le coefficient de solubilité :


a ) Définition :

La solubilité ou coefficient de solubilité est le nombre de parties du solvant nécessaires pour dissoudre une partie de la substance considérée.


Le coefficient de solubilité est le rapport entre la quantité du corps à dissoudre et la quantité de solvant pur.


b ) La solution diluée :

On parle de solution diluée quand pour la préparer on est rester très loin au dessus du coefficient de solubilité.


c ) La solution concentrée :


On parle de solution concentrée quand pour la préparer on s'est rapproché du coefficient de solubilité.


d ) La solution saturée :

On parle de solution saturée quand pour la préparer on a juste atteint le coefficient de solubilité.


e ) La solution sursaturée :

On parle de solution sursaturée quand pour la préparer on a dépassé le coefficient de solubilité et qu'il reste de la substance non dissoute.


f ) La solution titrée :

On parle de solution titrée quand la concentration de la solution est déterminée.


D ) Dissolution extractive :


1 ) Définition :

La dissolution extractive s'effectue sur une substance incomplètement soluble dans le solvant utilisé. Les principes actifs extraits des drogues végétales sont souvent obtenu par cette méthode.


Pour la réaliser il faut respecter 4 conditions :


  • l'extraction doit être selective et le solvant doit dissoudre seulement les principes actifs et pas les substances inutiles.

  • elle doit être rapide pour diminuer le risque d'altération.

  • elle doit être économique, on doit utilisé le minimum de solvant.

  • le solvant doit respecter les principes actifs et il ne doit modifié ni leurs structures ni leurs propriétés.


2 ) Les procédés :


a ) La macération :

La substance dont on veut extraire le principe actif est mise en contact avec un solvant pendant un temps variable suivant la nature de la drogue et à température ambiante. On obtient un macéré et ce procédé est utilisé pour les principes actifs très solubles à froid ou altérables à la chaleur.

Exemple : Teinture de Benjoin


b ) L'infusion :

La substance dont on veut extraire le principe actif est recouverte de solvant bouillant et on maintient le tout à température ambiante pendant 10 à 20 minutes. On obtient un infusé et c'est un procédé simple et rapide qui permet une bonne extraction des principes actifs.

Exemple : Thé, infusion de verveine


c ) La décoction :

La substance dont on veut extraire le principe actif est maintenue en contact avec le solvant à l'ébullition pendant un temps déterminé. On obtient un décocté et cette méthode s'applique aux drogues très compactes qui cèdent très difficilement leurs principes actifs.

Exemple : Racines de guimauve


d ) La digestion :

La substance dont on veut extraire le principe actif est maintenue en contact avec le solvant à une température élevée mais inferieure à l'ébullition. On obtient un digesté et on utilise cette méthode pour les principes actifs dont la dissolution à froid est très lente mais qui sont détruits à haute température.

Exemple : Sirop de baume de tolu


e ) La lixiviation ou percolation :

La substance dont on veut extraire le principe actif est tout d'abord pulvérisée puis placée dans un appareil appelé percolateur ou lixiviateur, elle est ensuite traversée lentement par un solvant et à la sortie on obtient un percolat.


Mode opératoire :

On place au fond du percolateur un tampon de coton sur lequel on dépose la drogue pulvérisée et humectée par le solvant. On ouvre le robinet inférieur et on verse le solvant tiède. Quand celui ci commence à s'écouler on ferme le robinet et la poudre doit baigner dans le solvant. L'appareil est fermé par un couvercle pour éviter l'évaporation et on laisse macérer 1 à 4 jours. La percolation proprement dite consiste à laisser s'écouler le solvant chargé en principes actifs selon une vitesse précisée par la pharmacopée. Le solvant est régulièrement introduit à la partie supérieure de fçon à compenser le prélèvement effectué. Il faut toujours maintenir une couche de 3 cm de solvant et la drogue se trouve ainsi au contact d'un solvant non saturé. On va continuer jusqu'à ce que le solvant sortant du percolateur soit pur. Pour cette raison la percolation est également appelée méthode par épuisement de la drogue.



Les avantages de cette méthode :

Elle respecte l'intégrité des principes actifs avec un bon rendement et comme le solvant se déplace continuellement par gravité la drogue est toujours en contact avec du solvant non saturé.


Les inconvénients de cette méthode :

On ne doit pas utiliser une poudre trop fine car elle colmaterait le filtre, ni une poudre trop grossière car le temps de passage serait allongé. C'est une méthode assez longue.


f ) La lixiviation à chaud :

On utilise l'appareil de Soxhlet qui permet de réduire le temps de contact. On l'utilisera pour le café, les teintures végétales et pour les extraits.


V ) LES OPERATIONS DE SEPARATION :


A ) Définition :

Ces méthodes ont pour but d'éliminer d'une drogue ou d'un médicament tous les corps étrangers nuisibles ou inutiles.


1 ) Le triage / La mondation :

C'est une opération qui consiste à séparer d'une drogue végétale le plus souvent les parties inutiles et ceci de façon manuelle ou mécanique.


2 ) La lévigation :

C'est une opération qui permet de séparer au sein d'un liquide les parties les plus denses des parties les plus fines en utilisant leurs différentes vitesses de précipitation.


3 ) L'expression :

Son but est de séparer un ou plusieurs liquides d'une substance molle ou solide qui les contient.

Il existe plusieurs procédés :

  • la tortion à la main dans un morceau de tissu

  • grâce à une presse de Colas qui est une superposition de filtres sur lesquels on exerce une pression avec un genre de tire bouchon.

  • grâce à une presse hydraulique utilisée dans l'industrie pour l'huile d'olive, amande douce, ricin.


4 ) La décantation :

C'est une opération qui consiste, grâce à la différence de densité, à séparer un liquide d'un corps insoluble liquide ou solide.


a ) L'épanchement :

Il consiste à incliner le récipient contenant le mélange pour faire s'écouler le liquide en prenant soin de ne pas remuer le dépôt au fond du récipient. On utilise des erlenmeyers.


b ) Le siphonnage :

Il consiste à transvaser un liquide en se servant du principe des vases communiquants grâce à un siphon en verre ou un simple tube de plastique dit tube à douche.

Il est indispensable que le récipient de recueil soit placé au dessous du récipient d'origine et il faut amorçer le siphon par aspiration.


c ) Les ampoules de décantation :

On les appelle parfois boules à bromoforme. Ce sont des boules de verre effilées à une extrémité et à large embouchure. La partie effilée est munie d'un robinet. Lorsque l'on veut décanter un solide en suspension dans un liquide ou dans 2 liquides de densités différentes, on laisse le mélange au repos puis on ouvre le robinet et on élimine ainsi soit le dépôt, soit le liquide le plus dense.


d ) Les récipients florentins :

Ils étaient utilisés pour le recueil des huiles essentielles.


5 ) La clarification :

Son but est de rendre limpide un liquide trouble. On va clarifier les liquides que l'on ne peut pas filtrer car ils sont trop visqueux. Ce procédé consiste à ajouter des adjuvants de filtration tel que la pâte à papier, du charbon ou du talc qui vont absorber les impuretés. Elle va consister également à entourer les particules en suspension d'un agent coagulant puis à chauffer legèrement la solution avant de pouvoir séparer.


6 ) La centrifugation :

Cette méthode permet de séparer par la force centrifuge un solide d'un liquide grâce à leur différence de densité. Les centrifugeuses sont aujourd'hui electriques mais avant elles etaient manuelles.


7 ) La filtration :


a ) Définition :

La filtration consiste à séparer des particules solides en suspension dans un liquide ou un gaz à l'aide d'un réseau poreux, d'une surface filtrante ou d'un filtre. Le liquide obtenu est un filtrat.


b ) Interêts de la filtration :

Elle permet de purifier les solutions en éliminant toutes les particules solides. Elle permet également de vérifier la bonne dissolution d'un principe actif en constatant l'absence de particules sur le filtre. On peut aussi utiliser la filtration dans un but inverse c'est à dire pour récuperer ce qui reste sur le filtre quand ces substances sont interessantes ou qu'elles forment un précipité.


c ) Le principe de la filtration :

La rétention peut se faire par deux mécanismes :

  • Le criblage : On bloque toutes les particules dont le diamètre est supérieur à celui des pores.

  • L'adsorption : On bloque à l'intérieur des canaux du réseau poreux des particules de taille inférieure au diamètre des pores par des forces electrostatiques.

d ) Les caractéristiques d'un réseau filtrant :


  • La porosité : C'est la seule caracéristique sûre et elle est définie par le diamètre moyen des pores. Pour cela on va déterminer le point bulle qui permet de mesurer le diamètre des pores. Le filtre à étudier est placé sur une enceinte hermétiquement close dans laquelle on peut faire varier la pression par arrivée progressive d'air comprimé. On imprègne le filtre et on cherche la pression nécessaire pour qu'un gaz puisse vaincre les forces de capillarités qui retiennent le liquide dans les pores. La pression est augmentée progressivement et l'apparition des premières bulles correspond aux pores ayant le plus grand diamètre. Le point bulle va donc permettre de déterminer la taille des particules les plus grosses pouvant passer à travers le réseau filtrant ce qui donnera une indication sur le débit.

  • Le débit : On mesure le temps que met un volume donné de liquide à traverser un filtre en ml/min. Au cours d'une filtration le débit n'est pas constant car il peut se produire un phénomène de colmatage ou les particules retenues s'accumulent à la surface du filtre et forme un gateau qui augmente l'épaisseur du filtre.

e ) Les substances filtrantes :


Les filtres non rigides :


  • filtres en papier : Ce sont les plus utilisés en pharmacie, ils sont plissés ou non plissés.

  • laine feutrée : Elle ressemble à une chaussette, elle est obtenue par traitement de déchets textils.

  • fibres plastiques : Actuellement elles sont très répandues.

  • membranes organiques : Elles sont en esters de cellulose.

Les filtres rigides :


  • Les bougies :

Les bougies de Chamberland, qui sont à base de kaolin, permettent des filtrations très poussées puisqu'elles arrêtent même les micro-organismes. On les utilisait pour filtrer l'eau potable.

Les bougies de Berkfeld qui sont à base de silice sont très peu utilisées.

  • Le verre fritté :


Il est très utilisé en industrie du fait de son inertie chimique. C'est une poudre de verre calibrée ayant subit une fusion partielle de telle sorte que les particules se soudent les unes aux autres en laissant des espaces de dimension déterminée par la taille des particules.


  • Les filtres mécaniques :


Ce sont des plaques perforées ou du métal fritté.


  • Les poudres filtrantes :


Les filtres peuvent être surmontés par une couche poreuse de poudre qui facilite le dépôt des impuretés, évite le colmatage et peut retenir les impuretés.



f ) Le matériel de filtration :


Les appareils de laboratoire :


  • Sans pression :


On utilise l'entonnoir en verre ou en matière plastique qui sert de support à du papier filtre. Le liquide passera à travers le filtre par gravité simplement par son poids.


  • Par aspiration :


On utilise un filtre type Buchner qui est une plaque perforée qui sert de support à un réseau filtrant et qui s'utilise sur des flacons à vide.


  • Sous pression : On utilise des membranes filtrantes en esters de cellulose.

Les appareils industriels :


  • Sous pression :


Ce sont des filtres pressés pour le traitement des grands volumes de liquides. Ils sont constitués par la juxtaposition de plateaux et de cadres.


  • Par aspiration :


Ce sont des filtres rotatifs qui sont constitués d'un cylindre dont la paroi poreuse est un réseau filtrant et où les liquides sont aspirés par le vide qui est fait à l'intérieur du cylindre.


g ) Le contrôle de la filtration :


Avant la filtration : Il faudra faire la détermination du point bulle puis on fera un test de diffusion qui permet de détecter les points faibles des filtres ou les défauts de montage des supports.


Pendant la filtration : Il faudra mesurer le débit et mesurer la pression avant et aprés le filtre car une brusque variation serait le signe d'une altération du filtre.


Aprés la filtration : On va vérifier l'absence de particules en suspension par un examen visuel ou microscopique. On va également vérifier que les filtres n'ont pas absorber les principes actifs dissous et on va rechercher des impuretés solubles qui pourraient être apportées par les filtres.


A propos de la filtration, on distingue :


La filtration clarifiante :


  • filtration simple : qui concerne les particules jusqu'à 10 μ

  • macrofiltration : qui concerne les particules de 0,2 à 10 μ


La filtration stérilisante :


  • ultrafiltration : qui concerne les particules de 0,002 à 0,2 μ

  • osmose inverse : qui concerne les particules de 0,0003 à 0,002 μ


h ) Les méthodes de filtration à l'officine :


  • La filtration sur papier :


Elle s'opère en disposant un filtre ajusté à la taille de l'entonnoir. Il faut veiller à laisser un espace libre entre l'entonnoir et le flacon pour que l'air puisse passé (prise d'air). Pour éviter les pertes on peut humidifier le filtre au préalable avec le solvant qui a servi à effectuer la dissolution.

Pour les solutions insaturées il est possible lors de la dissolution de réserver du solvant pur afin de rinçer le mortier, le pilon et le filtre pour récupérer tout le principe actif. Pour des volumes importants et afin d'éfiter que le papier ne se déchire à la pointe on peut placer un tampon de coton entre la douille de l'entonnoir et le papier filtre et ainsi le filtre ne sera pas dans le vide.


  • Le passage sur coton et gaze :


La filtration s'opère en disposant un tampon de coton ou de gaze sur un entonnoir et en fesant passer le soluté à travers. Cette méthode rapide mais grossière est interessante pour les dissolutions extractives.


VI ) LA DISTILLATION :


A ) Définition :

C'est une opération qui permet la séparation des constituants volatils et des liquides d'une substance.

Elle consiste à faire passer un liquide à l'état gazeux puis à retransformer ce gaz en liquide par refroidissement. Le produit obtenu est appelé distillat.


B ) Interêts de la distillation :

Elle permet la séparation de liquides miscibles entre eux, la séparation de solides et de liquides : quand les solides sont solubles dans les liquides mais en proportion trop faible pour pouvoir faire une dessication.

On peut faire l'extraction des huiles essentielles contenues dans une plante.

On peut faire la préparation des eaux distillées florales.

Elle permet d'évaporer et de recueillir le solvant d'un coté et le principe actif de l'autre aprés préparation d'une solution par dissolution extractive puis filtration.

Elle permet également la purification de solvant en particulier de l'eau potable.

Elle permet l'obtention de l'eau pour préparations injectables.


C ) Le principe :

On chauffe la substance à distiller pour la faire passer de l'état liquide à l'état gazeux par vaporisation. Puis la phase gazeuse est à nouveau liquefiée par condensation et chaque appareil est constitué de 2 parties reliées entre elles : la première est une enceinte chauffée pour vaporiser le liquide et la seconde est constituée par un système réfrigérant dont la paroi est froide permettant ainsi la condensation de la vapeur formée.


D ) Le matériel :


a ) L'alambic :


C'est un appareil qui distille à pression ordinaire, il comprend 5 parties :


  • La cucurbite ou chaudière : Elle reçoit le liquide à distiller et est soir chauffée directement soit par l'intermédiaire d'un bain marie.

  • Le chapiteau : C'est là que se rassemble les vapeurs émises par le liquide.

  • Le col de cygne : Il permet aux vapeurs d'aller se condenser dans la partie suivante.

  • Le serpentin : Celui ci baigne dans un liquide réfrigérant qui est en général un courant d'eau froide.

  • Le récipient de recueil : Simple flacon ou un récipient florentin qui sert à recueillir les huiles essentielles et les eaux distillées aromatiques.

L'eau est versée dans la chaudière qui est chauffée jusqu'à ébullition. Il y a formation de bulles qui remontent à la surface et qui éclatent en libérant la vapeur d'eau qu'elles contiennent. Si la température dépasse les 100°C, la pression dans la chaudière devient supérieure à la pression atmosphérique et l'eau à tendance à être soulevée par la vapeur (phénomène de primage), ceci est à éviter car on a alors un mélange d'eau distillée et d'eau pure et c'est pour éviter cela que le chapiteau est arrondi et que l'on maintient une ébullition régulière.

Le col de cygne va laisser passer la vapeur d'eau recueillie par le chapiteau et le rôle du réfrigérant est de provoquer un déséquilibre. Le réfrigérant va donc capter la vapeur pour la condenser et on utilise le serpentin pour que la surface de contact entre la vapeur et l'eau froide soit la plus grande possible. Si on a un mélange de plusieurs produits on peut faire une distillation fractionnée, c'est àa dire porter le mélange à des températures correspondantes chacunes à la température d'ébullition de l'un des liquides formant le mélange. Par contre une distillation nécessite une consommation energétique importante et on peut réduire le coût en récupérant les calories cédées lors de la condensation de la vapeur.


b ) Distillation avec récupération thermique :


2 appareils sont associés et la condensation de la vapeur de la première chaudière permet de chauffer la seconde. On va donc économiser des calories en augmentant la pureté. On peut préparer ainsi de l'eau distillée.


c ) Distillation à thermocompression :


On comprime la vapeur pour augmenter sa température et on obtient un appareil relativement économique.


d ) Appareils à distillation sous pression réduite :


On distille à une température inférieure à la température d'ébullition sous pression atmosphérique. Ceci permet d'opérer à température plus faible et permet de recueillir des substances thermolabiles.


e ) Appareils pour la distillation moléculaire :


Ces appareils permettent d'obtenir le vide et de distiller des produits de poids moléculaires importants. On les utilise pour la séparation, la purification et l'obtention de nombreux corps gras.


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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 00:08

III ) Les constantes biologiques :


A ) HEMOGRAMME :

Il correspond à la numération et à la formule sanguine (NFS)

C'est un examen qui permet l'analyse quantitative et qualitative des éléments figurés du sang.


a ) Variations physiologiques :

Augmentation des globules blancs entre 4 et 10 ans ainsi que dans le cas de la prise de certains médicaments (épinéphrine,... ).


b ) Variations pathologiques concernant les globules rouges :

Nombre de globules rouges : 4 à 5 millions / mm3

Taux d'hémoglobine : 12 à 15 g / 100 ml

Taux d'hématocrite ( % du volume sanguin occupé par les globules rouges aprés centrifugation ) : 37 à 47 %


Polyglobulie : augmentation des hématies, du taux d'hémoglobine et du taux d'hématocrite.

Anémie : baisse des hématies, du taux d'hémoglobine et du taux d'hématocrite.

Les anémies sont un groupe d'affection les différents facteurs précédents qui peuvent être

dissociés. Du point de vue clinique on observera paleur, faiblesse, vertiges, céphalées,

tachycardie, anorexie, aménorrhée chez la femme, impuissance chez l'homme.

On distingue les anémies :

- macrocytaires, si le Volume Globulaire Moyen est très élevé

- microcytaires, si le VGM est faible

- normocytaire, si le VGM est normal

Si il y a une baisse des globules rouges et une baisse du taux d'hémoglobine on parle

d'anémie hypochrome due essentiellement à une carence en fer (carence martiale).


c ) Variations pathologiques concernant les globules blancs :

Valeurs normales : Leucocytes : 4000 à 10 000 / mm3

Polynucléaires Neutrophiles : 45 à 70 % ; Polynucléaires Eosinophiles : 0 à 5 %

Polynucléaires Basophiles : 0 à 1 % ; Lymphocytes : 20 à 40 % ; Monocytes : 2 à 10 %


Leucocytose / Hyperleucocytose :

augmentation des globules blancs


  • Polynucléose neutrophile : dans le cas des infections bactériennes et les syndromes inflammatoires.

  • Polynucléose éosinophile : dans le cas de certaines parasitoses (taenia, oxyurose), et dans les maladies allergiques (asthme ou eczéma)

  • Polynucléose basophile : Si elles sont dues à une basophilie importante : leucémies à basophiles

Leucémies : groupe d'hémopathies dues à une prolifération malignes des leucoblastes (cellules à l'origine des leucocytes), accompagnée d'insuffisance médullaire et habituellement d'une augmentation qualitative et quantitative des leucocytes dans le sang.

  • Lymphocytose : dans le cas des infections virales (oreillons, varicelle ou leucémies)

  • Monocytose : dans le cas des tuberculoses ou la syphilis


Leucopénie : baisse des globules blancs

Agranulocytose : disparition des éléments granulocytes ou polynucléaires le plus souvent d'origine toxique ou médicamenteuse.


d ) Variations pathologiques des plaquettes :

Valeurs normales : 140 000 à 450 000 / mm3


Thrombocytose : augmentation du nombre des plaquettes

Elles se rencontrent dans certaines septicémies et dans certaines hémorragies graves.


Thrombopénie : baisse du nombre des plaquettes

Elles se rencontrent sous traitement chimiothérapie et dans les aplasies médullaires.


B ) HEMOGLOBINEMIE :

L'hémoglobine est le constituant essentiel des hématies. C'est un pigment qui donne aux hématies leur coloration, elle assure le transport de l'oxygène et du gaz carbonique.


Valeurs normales : 12 à 15 g / 100 ml ; 7 à 10 mmoles / l


a ) Variations physiologiques :

Le taux d'hémoglobine est très élevé à la naissance puis il diminue.

Il augmente en altitude jusqu'à 6 %.


b ) Variations pathologiques :

Augmentation : dans les polyglobulies, par hémoconcentration (brulures étendues par exemple)

Diminution : dans les anémies, à cause de certains médicaments.


C ) LA VITESSE DE SEDIMENTATION :


C'est un examen très sensible mais non spécifique.

Le sang rendu incoagulable est laissé au repos dans un long tube étroit et calibré. Les globules se déposent par sédimentation et on mesure en fonction du temps les hauteurs du plasma. La vitesse de sédimentation chez l'homme doit être inférieure à 10 mm la première heure et inférieure à 20 mm la deuxième heure.


Interêt en pathologie de la VS :


  • dans le dépistage des syndromes inflammatoires

  • dans la surveillance de ces syndromes


La VS est toujours élevée dans les infections bactériennes et virales. L'augmentation est très importante dans le rhumatisme articulaire aigue (RAA), dans la tuberculose (bacile de coque), dans la syphilis (treponème pale), dans certaines anémies et dans certaines affections hépatiques.

A l'heure actuelle cet examen est remplacé par la PCR : Proteine C Réactive, dont l'augmentation précède celle de la VS.


Valeurs normales de la PCR : inférieure à 20 mg / l ( 5 mg / l )


D ) LA GLYCEMIE :

C'est le dosage du glucose sanguin. La glycémie est dépendante de 2 systèmes régulateurs :


  • Système hyperglycémiant : Il augmente le taux de glucose dans le sang

    Il est représenté par : - le glucagon qui provient de la fonction endocrine du pancréas

- une stimuline hypophysaire

- les glucocorticoïdes

- les catécholamines ( adrénaline et noradrénaline )


  • Système hypoglycémiant : Il diminue le taux de glucose dans le sang

    Il est représenté par l'insuline provenant de la fonction endocrine du pancréas.


Chez l'adulte à jeun la valeur normale est de 0,70 à 1,10 g / l ( 4 à 6 mmoles / l )


a ) Variations physiologiques :

L'âge : le taux est plus faible chez l'enfant

La grossesse : le taux est plus faible

Le froid et les émotions entraînent un taux plus sucré.


b ) Variations pathologiques :


Hyperglycémie :


Le syndrome diabétique peut être du :


  • au diabète sucré primitif ou secondaire à une lésion du pancréas

  • à un excés d'hormones hyperglycémiantes ( syndrome de Cushing : hypercorticisme caractérisé par une obésité faciale )

  • à une hyperglycémie médicamenteuse due aux corticoïdes par exemple


Hypoglycémie :


Elle est due à des causes organiques telles que :


  • tumeur de l'hypophyse

  • insuffisance cortico-surrénalienne ( maladie d'Adison = insuffisance surrénalienne chronique caractérisée par une asthénie, une hypotension et une mélanodermie : peau brun sale )


A l'état normal il n'existe pas de glycosurie.


E ) LE CHOLESTEROL :


Il en existe 4 types : cholestérol total, le HDL, le LDL et le VLDL.

Le cholestérol est le stérol animal le plus important de formule C27 H45 OH.

C'est un des constituants des membranes cellulaires qui intervient dans la synthèse des hormones stéroïdes ( glycocorticoïdes, minéralocorticoïdes ).

Il peut être exogène ( absorbé par l'alimentation ) ou endogène ( synthétisé par le foie ).

Il est recherché dans le but d'évaluer le risque athérogène qui est le dépôt de lipides dans l'intima, aboutissant à la formation d'une plaque jaune = athérome.

Il est également recherché dans les dyslipoproteinémies c'est à dire une mauvaise répartition entre les protides et les lipides sanguins.

Les lipides sont transportés dans le plasma sous forme de complexes macromoléculaires appelés lipoproteines. Le cholestérol se trouve réparti dans des lipoproteines de différents types :


  • Les HDL : Hight Density Lipoproteine

    Elles sont de très haute densité et sont synthétisées par le foie. C'est la forme sous laquelle le cholestérol quitte les cellules. Il y a diminution du risque athérogène, HDL = bon cholestérol.


  • Les LDL : Low Density Lipoproteine

    Elles sont de basse densité et sont très riches en cholestérol. Elles permettent un apport de cholestérol aux cellules avec augmentation du risque athérogène, LDL = mauvais cholestérol.


  • Les VLDL : Very Low Density Lipoproteine

    Elles sont de très basse densité. Elles véhiculent le cholestérol et les triglycérides.


a ) La cholestérolémie :


Valeurs normales du cholestérol total : de 1,20 à 2,50 g / l 

Chez l'enfant : 1,50 à 1,70 g / l

Chez l'adolescent : 1,50 à 2 g / l

Chez l'homme : 2,7 g / l

Chez la femme : 2,4 g / l


Variations physiologiques :

La cholestérolémie augmente avec l'âge. Elle augmente également en fonction du sexe : elle est plus élevée chez l'homme mais il y a une augmentation rapide chez la femme aprés la ménopause.

Elle augmente avec une alimentation riche en graisses animales.


Variations pathologiques :


Hypercholestérolémie :


  • soit primitive familiale (héréditaire)

  • soit secondaire due à l'obésité, la goutte, le diabète

  • soit médicamenteuse : contraceptifs oraux


Hypocholestérolémie :


  • insuffisance hépatique

  • hépatites toxiques

  • origines médicamenteuses (ex : corticoïdes)

b ) Le cholestérol et les lipoproteines sériques (HDL, LDL) :

Le risque athérogène est lié à l'augmentation des lipoproteines de basse densité : LDL, et même de très basse densité : VLDL, alors que celles de haute densité : HDL sont plutôt protectrices.

Il est donc interressant de doser le bon et le mauvais cholestérol par rapport au cholestérol total.


Valeurs normales :

  • HDL : 0,45 à 0,65 g / l ( 1,1 à 1,7 mmoles / l )

  • LDL : 1,10 à 1,60 g / l ( 3 à 4 mmoles / l )


Le dosage du cholestérol total ainsi que le rapport cholestérol total / HDL doit être inférieur à 5.

Le risque d'athérosclérose est augmenté chez les sujets dont cette valeur est supérieure à 5 ce qui peut entrainer des AVC ( Accidents Vasculaires Cérébrales ) avec hémorragies cérébrales, thromboses cérébrales, embolies cérébrales, angine de poitrine, ...

Remarque : Les apolipoproteines sont des constituants des lipoproteines.


F ) LES TRIGLYCERIDES :


Les triglycérides sont des glycérides (lipides) dans lesquels les trois groupements hydroxyle du glycérol sont estérifiés par des acides gras.

Ils sont constitués par un mélange d'acide gras stocké dans les tissus adipeux.

Le taux de triglycérides augmente avec l'âge. Ils sont véhiculés dans le sang par les VLDL et aprés un repas par les chylomicrons (petites gouttes microscopiques empruntant les vaisseaux chélyfères).

Les triglycérides sont des substrats energétiques oxydés par les cellules selon les besoins energétiques.


Valeurs normales : Chez l'adulte de 0,30 à 1,70 g / l


Variations pathologiques :

Ils augmentent dans l'obésité, le diabète, l'éthylisme chronique, la prise de contraceptifs oraux.

Ils diminuent dans l'insuffisance hépatique grave ou dans le syndrome de dénutrition.


G ) LES TRANSAMINASES :

Ce sont des enzymes intracellulaires jouant un rôle dans le métabolisme des glucides, des lipides et des acides aminés.

On en distingue 2 sortes :


  • TGP ( Transaminase Glutamo Pyruvique ) = ALAT ( Alanine Amino Transférase )

    Valeurs normales chez l'homme : de 7 à 30 unités / l

  • TGO ( Transaminase Glutamo Oxaloacétique ) = ASAT ( Aspartate Amino Transférase )

    Valeurs normales chez l'homme : 7 à 30 unités / l


Le dosage des transaminases à pour but de mettre en évidence une cytolyse hépatique, myocardique, ainsi que les atteintes musculaires :


  • Hausse des TGO dans l'infarctus du myocarde et dans les atteintes musculaires (myopathies).

  • Hausse des TGP dans les hépatites aigues virales.


H ) LES GAMMA GLUTAMYL TRANSFERASES :

Les gamma GT sont des enzymes localisées au niveau de membranes plasmiques dans le foie, le rein et le pancréas, catalysant le transport d'un groupe glutamine d'un peptide à l'autre.

Le taux de gamma GT est un indicateur sensible de l'intégrité de la fonction hépatique.

Il y a augmentation dans la cholestérase c'est à dire la stagnation de la bile dans le parenchyme hépatique ce qui détermine une hépatomégalie, une coloration verte du foie et une sirrhose (processus inflammatoire du foie) en cas d'évolution.

Valeur normales : 7 à 30 unités / l


I ) L'UREE :

Le dosage de l'urée dans le sang est l'urémie.

C'est la forme principale d'élimination des déchets azotés du métabolisme des proteines.

Valeurs normales : 0,10 à 0,50 g / l ( 1,60 à 8,25 mmoles / l )


a ) Variations physiologiques :

Le taux augmente avec l'âge.


b ) Variations pathologiques :


Hyperurémie / hyperazotémie :


Elle augmente en cas de régime trop riche en proteines, dans les néphropathies, dans la tumeur de la prostate, par défaut d'excrétion par suite d'obstruction.


Hypo-urémie / hypoazotémie :


Elle diminue en cas de dénutrition, carences en proteines et dans les insuffisances hépatiques graves


J ) L'ACIDE URIQUE :

Le dosage de l'acide urique dans le sang est l'uricémie.

L'acide urique provient de la dégradation de composés alimentaires tels que gibiers, abats, poissons gras. C'est le produit final du métabolisme des purines ( Adénine, Guanine ) constituants des acides nucléiques. L'élimination se fait surtout au niveau des reins et un peu au niveau de l'intestin.

Valeurs normales : de 30 à 75 mg / l


a ) Variations physiologiques :

Le taux diminue pendant la grossesse

Le taux augmente aprés un repas riche en proteines ou aprés un stress ou un effort.


b ) Variations pathologiques :


Hyperuricémie :


Dans la goutte (avec formation de tophi = concrétions uratiques dans le tissu sous cutané + crise d'arthrite aigue), dans l'insuffisance rénale, dans l'obésité.


Hypo-uricémie : Lors de l'emploi de certains médicaments tels que l'allopurinol et certains AINS.


K ) LA CREATININE :

Le dosage de la créatinine dans le sang est la créatininémie.

Ell est formée dans les muscles à partir de la créatine, et elle est un constituant azoté du sang.

Le taux est fixe et ne varie qu'en fonction de son élimination rénale. Ce dosage permet de juger d'un trouble du fonctionnement du rein au niveau de la filtration glomérulaire c'est à dire de dépister une insuffisance rénale.Quand la filtration glomérulaire baisse de 50 % le taux de créatinine est doublé.

Valeurs normales : 7 à 13 mg / l


a ) Variations physiologiques :

Le taux augmente avec l'âge.


b ) Variations pathologiques :

Le taux augmente en cas d'insuffisance rénale aigue et chronique.

Le taux baisse en cas d'importante diminution de la masse musculaire.


En pratique on réalise la clearance / clairance à la créatinine qui est un meilleur indice de la fonction rénale :

CLEARANCE (ml/min) = U (concentration urinaire en créatinine, mg/ml) x V (débit en ml/min)/P ( concentration plasmatique en créatinine, mg/ml)

La clearance à la créatinine est le volume du plasma épuré en créatinine par unités de temps.


L ) LES CORPS CETONIQUES :

On les recherche dans l'urine : cétonurie

Les corps cétoniques proviennent du catabolisme des lipides, normalement ils doivent être absents.

Ils augmentent en cas de jeûne prolongé.


a ) Variations physiologiques : Présents aprés un effort intense ou en cas de régime pauvre en glucides.


b ) Variations pathologiques : On en trouve dans les diabètes, les états de famine, lors de vomissements répétés.


M ) LES PROTEINES SERIQUES :

Le dosage de ces proteines dans le sang est la proteinémie. Valeurs normales : 60 à 80 g / l


a ) Variations pathologiques :

Les variations sont fonction de la perturbation de la volémie ou d'une anomalie des proteines.

En médecine on procède souvent au fractionnement des proteines seriques par electrophorèse qui est un principe de migration à des vitesses différentes des molécules proteiques lorsqu'elles sont soumises à un champ electrique.

Les principales proteines sont : l'albumine, les α1 globulines, les α2 globulines, les β globulines et les γ globulines.


N ) LE CALCIUM :  Le dosage du calcium dans le sang est la calcémie.

Valeurs normales : 85 à 105 mg / l


a ) Variations physiologiques :

Le taux baisse pendant la grossesse et l'allaitement.


b ) Variations pathologiques :


Hypocalcémie :


  • dans l'hypoparathyroidie : les parathyroides sont 4 petites glandes qui par l'intermédiaire de la parathormone gèrent avec la thyroide le métabolisme du calcium.

  • dans l'hypovitaminose D : cas du rachitisme

  • dans l'ostéomalacie : déminéralisation osseuse


Les signes cliniques de l'hypocalcémie sont des crampes (contractions involontaires, douloureuses, transitoires d'un muscle), des spasmes et des tétanies (accés de contraction tonique douloureuse).


Hypercalcémie : 


  • dans l'hyperparathyroidie

  • dans l'hypervitaminose D

Les signes cliniques de l'hypercalcémie sont nausées, asthénie et anorexie.


O ) L'IONOGRAMME :

C'est le dosage des ions dans le sang.C'est un bilan electrolytique qui exprime la concentration plasmatique des substances ionisées en g/l ou en moles/l. Il permet de donner des indications thérapeutiques précises dans les états de choc, de coma, dans les syndromes aigues de diarrhées et de vomissements.


Les chlorures (Cl-) : chlorémie

Valeurs normales : 98 à 106 mmoles / l ; 3,5 à 3,8 g / l

Hyperchlorémie : en cas d'insuffisance rénale, de déshydratation, de prise de corticoïdes.

Hypochlorémie : en cas de vomissements, de diarhées.

Le sodium (Na+ ) : anatrémie

Valeurs normales : 135 à 145 mmoles / l ; 3,10 à 3,35 g / l

Hyperanatrémie : dans la diurèse excessive

Hypoanatrémie : dans les vomissements, diarhées.

Le potassium (K+) : kaliémie

Valeurs normales : 3,5 à 5 mmoles / l ; 137 à 195 mg / l

Hyperkaliémie : dans les insuffisances rénales.

Hypokaliémie : dans les syndromes digestifs (vomissements, diarrhées) et dans l'abus de laxatifs.

L'hypo et l'hyperkaliémie entraînent des troubles musculaires et cardiaques.

Les bicarbonates ( HCO3-) :

Ils contituent l'essentiel de la réserve alkaline. Ils sont amphotères.

Ils permettent le maintien du Ph sanguin et leur dosage permet d'évaluer l'équilibre acide-base.
Valeurs normales : 24 à 48 mmoles / l

Variations pathologiques :

Ils augmentent dans l'alkalose métabolique due à des vomissements (Ph augmente)

Ils baissent dans l'acidose métabolique due à une insuffisance rénale ou intoxication aux salicylés.

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 00:07

II ) Le milieu intérieur :


1 ) Le sang :


C'est un liquide circulant dans les artères et les veines irriguant tous les tissus de notre corps dont il entretient la vie.


A ) COMPOSITION ET CARACTERES DU SANG :


Le sang est un liquide visqueux de densité 1,05, de pH = 7,40 (basique), de saveur salée, sa couleur varie selon l'oxygénation du rouge rutilant (chargé en oxygène) au rouge foncé (chargé en gaz carbonique). Au microscope on voit qu'il est formé de cellules mobiles appelées éléments figurés du sang baignant dans le plasma.

Chez l'adulte de 70 kg il y a 5 litres de sang ( ¼ du poids du corps ).


Remarque : Tout ce qui est une diminution = pénie, tout ce qui est une augmentation : cytose.


a) Les globules :


  • Les globules rouges / erythrocytes / hématies :


30 000 milliards de globules rouges environ dans le corps d'un adulte.

4,5 millions/mm3 chez la femme, 5 millions/mm3 chez l'homme.


Ces cellules anuclées de couleur pourpre contiennent un pigment rouge l'hémoglobine qui est une chronoproteine constituée par l'union d'une partie proteique (globine) et d'un pigment porphyrique (hème) reliés par un atome de fer. Hb = globine + Fe + Hème

La globine est elle même formée de 4 chaînes polypeptidiques α , β , γ , δ .


L'hémoglobine se trouve chez l'homme normalement sous deux formes :

Hb de type A1 ( 2 α , 2 β ) : 98 % et Hb de type A2 ( 2 α , 2 δ ) : 2 %

Cette hémoglobine possède la propriété de se combiner avec l'oxygène pour donner de l'oxyhémoglobine et de ceder cet oxygène aux tissus. Hb + O2 = HbO2


  • Les globules blancs / leucocytes :


4000 à 10 000/mm3


Ce sont les cellules de l'immunité. Elles sont très mobiles grâce à leur cytoplasme qui émet des prolongements : pseudopodes.Il en existe plusieurs variétés classé selon la forme plus ou moins segmentée de leur noyau :

Les polynucléaires qui ont un noyau très segmenté sont appelés granulocytes (PN , PE , PB).

Les mononucléaires ont un noyau non segmenté (lymphocytes, monocytes)


  • Les plaquettes :


150 000 à 450 000/mm3


Ce sont de petites lamelles anuclées circulant dans le sang.




b ) Le plasma :


C'est la partie la plus liquide du sang. De couleur jaunâtre il contient :


  • de l'eau (900 ml/l)

  • des substances organiques (protides, lipides, glucides)

  • des substances du métabolisme (acide urique, acide lactique)

  • des substances minérales (chlorures Cl -, calcium Ca 2+, sodium Na +, potassium K +,

    magnésium Mg 2+, phosphates PO4 3-, ions hydrogénocarbonates HCO3 -)

  • des substances de déchets (urée, gazs dissous)

  • des hormones sécrétées par les glandes endocrines

  • des anticorps / immunoglobulines / gamaglobulines


B ) FORMATION ET RENOUVELLEMENT DU SANG :


Les globules sont continuellement détruits mais ils sont continuellement renouvelés (2 millions/s pour les globules rouges, 1 million/s pour les globules blancs).


  • la formation :


L'hématopoièse (formation des éléments figurés du sang) s'effectue principalement au niveau de la moëlle osseuse à partir de cellules souches totipotentes :


lignée erythropoiètique : globules rouges

lignée granulopoiètique : polynucléaires / granulocytes

lignée lymphocytopoiètique : lymphocytes

lignée monocytopoiètique : monocytes

lignée thrombocytopoiètique : thrombocytes / plaquettes


  • la destruction :

Les éléments figurés du sang arrivant au terme de leur vie sont détruits par la rate et le système réticuloendothélial qui est un système complexe de cellules disséminées dans l'organisme.


C ) ROLE DES ELEMENTS FIGURES DU SANG :


a ) Les hématies :


Leur rôle est important dans les échanges gazeux de l'organisme. Elles permettent le transport d'O2 des poumons vers les tissus et également le transport du CO2 des tissus vers les poumons.

Durée de vie : 120 jours.

L'appareil respiratoire chargé d'échanger les gazs avec le milieu extérieur joue avec l'appareil circulatoire un rôle indissociable dans l'apport aux cellules de l'oxygène qui leur est necessaire et dans l'élimination du gaz carbonique.

Les échanges gazeux entre le milieu extérieur et les cellules necessite une série d'étapes qui sont :


  • les échanges entre l'air ambiant et l'air alvéolaire :

    L'air ambiant ou air atmosphérique est composé de 20,7 % d'O2 et de 79 % de N2.

    L'air alvéolaire est un mixage entre l'apport d'air atmosphérique et l'apport de gazs de déchets provenants du métabolisme (CO2).


  • le mécanisme de passage des gazs de l'air alvéolaire dans le sang :


    Ce mécanisme obéit aux lois physiques de la diffusion des gazs. La diffusion membranaire des gazs de l'air alvéolaire se fait entre une phase gazeuse et une phase liquide (le sang) et cela à travers une membrane alvéolocapillaire.

    Elle dépend de trois facteurs : la solubilité des gazs dans la phase liquide, l'épaisseur de la membrane et la surface de diffusion.

    D'autres facteurs interviennent dans le passage des gazs dans le sang comme la fixation de l'oxygène sur l'hémoglobine qui dépend elle même de la quantité et de la qualité de l'hémoglobine disponible ainsi que le temps de contact air / sang.


  • les échanges gazeux entre les alvéoles et le sang :


    Le processus de diffusion depend des différences des pressions partielles. En effet les molécules gazeuses passent d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression :

    Pression partielle de l'O2 : Dans le sang veineux 5,3 Pa < à celle dans les alvéoles 13,3 Pa.

    Cette différence permet à l'oxygène de passer rapidement des alvéoles dans le sang.

    Pression partielle du CO2 : Dans le sang veineux 6,1 Pa > à celle dans les alvéoles 5,3 Pa.

    Cette différence permet au gaz carbonique de passer rapidement du sang vers les alvéoles.

  • le transport des gazs dans le sang :


    L'O2 : Ayant traverser la membrane alvéolaire, il pénètre dans le sang et s'y retrouve sous 2 formes : une forme dissoute (2%) immédiatement utilisable par les cellules et une forme fixée à l'hémoglobine = oxyhémoglobine (fixation réversible). Au fur et à mesure que l'oxygène dissout est utilisé par les tissus, l'oxyhémoglobine libère son oxygène.


    Le CO2 : Produit par le métabolisme cellulaire, il passe dans le sang veineux pour être éliminé par les poumons. Il se retrouve dans le sang sous trois formes : une forme dissoute (5%), une forme combinée à des bicarbonates (60%), et une forme combinée à l'hémoglobine sous forme de carbohémoglobine. Hb + CO2 = HbCO2


  • les échanges entre le sang et les tissus :

    Ils se font comme précedemment en fonction des pressions partielles de la plus forte vers la moins forte.


  • Association pathologique avec le monoxyde de carbone :

    L'hémoglobine se combine avec le monoxyde de carbone pour formé la carboxyhémoglobine qui est hypertoxique. C'est une combinaison très facile, très stable, et elle provoque les intoxications oxycarbonées.


b ) Les plaquettes :


Elles jouent un rôle fondamental dans l'hémostase qui est le mécanisme d'arret des hémoragies. Lorsqu'un vaisseau est blessé il y a adhésion des plaquettes au niveau même son l'endothélium.

Leur agrégation forme un bouchon qui est le clou plaquetaire qui arrete le saignement. Ce clou est une réparation d'urgence qui est ensuite complété par la formation d'un caillot de fibrine.




c ) Les leucocytes :


  • Les polynucléaires :


Leur rôle est fondamental dans la lutte contre les infections. Les polynucléaires neutrophiles ont un rôle de tueur. Ils peuvent migrer à travers la paroi vasculaire vers le lieu de l'infection par le phénomène de diapédèse. Ils phagocytent les germes, les digèrent. Durée de vie courte.

Il existe 2 groupes de polynucléaires : un groupe circulant et un groupe adhérant à la paroi des vaisseaux pouvant se mobiliser à la demande.


  • Les mononucléaires :


Les lymphocytes : Leur rôle est fondamental dans les réactions immunitaires spécifiques. On distingue les LT formés dans la moëlle osseuse mais thymodépendants qui assurent l'immunité à médiation cellulaire spécifique et également l'immunité à médiation humorale par les LT4 qui provoquent le second signal en libérant les interleukines et les LB en faible quantité par rapport aux autres qu'on retrouve dans les ganglions lymphatiques et qui sécrètent par l'intermédiaire des plasmocytes des anticorps spécifiques d'un antigène (immunité spécifique à médiation humorale).


Les monocytes : Ils naissent dans la moëlle osseuse et circulent peu de temps dans le sang car ils gagnent les tissus pour devenir des macrophages. Ils ont une durée de vie de plusieurs mois. Leur rôle est double : par phagocytose ils débarrassent l'organisme des éléments étrangers, de plus ils conservent l'information immunitaire et la transmettent aux lymphocytes grâce aux molécules du CMH (système HLA chez l'homme).


D ) COAGULATION DU SANG :


Le sang reste normalement fluide à l'intérieur des vaisseaux mais lorsqu'il s'épanche au contact de l'air il se prend en gelée et forme un caillot en une dizaine de minutes : coagulation.

Au bout de 2 h le caillot se retracte et le sang coagulé apparaît en 2 parties :

- le caillot - un liquide jaunâtre appelé serum (= plasma sans fibrinogènes)

Au bout de 72 h le caillot se redissout, le sang devient liquide à nouveau (=lyse du caillot)


Définition de l'hémostase :


C'est l'ensemble des mécanismes qui assurent le maintien du sang à l'intérieur des vaisseaux et en particulier l'ensemble des phénomènes qui déterminent l'arrêt du saignement lorsqu'un vaisseau a été lésé.

On peut distinguer trois phases :


  • Temps pariétal ou vasculaire : Rapport à la paroi vasculaire.

    A la réponse de la blessure d'un vaisseau il y a vasoconstriction, adhésion des plaquettes aux fibres de collagènes du tissu conjonctif mises à nu par la blessure de l'endothélium du vaisseau, libération par les plaquettes de plusieurs substances dont principalement la thromboplastine plaquétaire mais également de sérotonine qui possède une action vasoconstrictive, libération de thromboplastine tissulaire, l'agrégation des plaquettes (phénomène irreversible) qui forment le clou plaquétaire obstruant la brèche du vaisseau et arretant le saignement.





  • Temps plasmatique ou coagulation proprement dite : 3 étapes


La thromboplastinoformation : elle aboutit en 1min45 à la formation de thromboplastine plasmatique. Cette réaction ne peut avoir lieu qu'en présence de calciumet ils existe des groupes de facteurs accélérateurs avec activation des facteurs de contact XI et XII .


La thrombinoformation : elle aboutit en 12 s à la formation de thrombine.

La prothrombine est synthétisée par le foie en présence de vitamine K.


La fibrinoformation : elle aboutit en 3 s à la formation de fibrine.

La thrombine permet la transformation du fibrinogène qui est une proteine soluble en fibrine qui est une proteine insoluble qui emprisonne les globules sanguins.


  • Temps thrombodynamique ou post coagulation : 2 étapes


La rétraction du caillot.


La dissolution du caillot au bout de 72 h : On a une fibrinolyse en présence d'une enzyme : la fibrinolysine (= plasmine) qui existe dans le sang sous la forme d'un précurseur inactif : la profibrinolysine (= plasminogène).


Les différents facteurs de l'hémostase :


I : fibrinogène; II : prothrombine ; III : thromboplastine ; IV : calcium ; V : pro accelerine ;

VII : pro convertine ; VIII : anti hémophile A ; IX : anti hémophile B ; X : stuart ; XI : rosenthal ;

XII : hagemman ; XIII : stabilisant de la fibrine


E ) ETUDE DE LA COAGULATION DU SANG :


Aprés lésion : C'est le temps de saignement qui est le temps de coagulation aprés une coupure superficielle. Valeur normale : 4 minutes.

Interêt : explorer la fonction plaquétaire et la vasoconstriction


Aprés prélèvement :


  • Temps de coagulation : environ 7 minutes

    Interêt : explorer l'activation des facteurs de contact, la thromboplastinoformation, la thrombinoformation et la fibrinoformation.

  • Temps d'Howel : environ 2 à 3 minutes

    Interêt : explorer toutes les phases sauf l'activation des facteurs de contact.

  • Temps de Quick : environ 15 secondes

    Interêt : explorer la quantité de prothrombine, = taux de prothrombine ou TP, contenu dans le plasma. Il existe un rapport entre le temps et le taux. Valeur normale : de 70 à 120 %

    En cas de traitement anti coagulant ce taux peut être abaissé jusqu'à 15 %. A l'heure actuelle les résultats sont exprimé en INR ( International Normalized Ratio ). La zone thérapeutique doit être comprise entre 2 et 3.

  • Temps de Céphaline Kaolin ( CK ) :

    Interêt : surveiller une héparinisation thérapeutique.

  • La thromboélastographie : est un examen précis qui permet d'étudier à la fois les différentes phases de la coagulation et les qualités intrinsèques du caillot.


F ) ANOMALIES DE LA COAGULATION DU SANG :



Hypercoagulabilité :


Accident de coagulation à l'intérieur des vaisseaux sanguins par excés d'activateurs ce qui est à l'origine des thromboses.


Hypocoagulabilité :


  • Hémorragies dues à un manque d'activateurs ou excés d'inhibiteurs (anti thrombine)

  • Par absence congénitale des facteurs VIII et IX : c'est une maladie héréditaire, l'hémophilie, ne se manifestant que chez les hommes.

  • Hémorragies par fibrinolyse excessive, qui se rencontrent lors d'intervention chirurgicale,

et qui sont dues à une augmentation de la dissolution de la fibrine par action enzymatique.


2 ) La lymphe :


Au niveau des capillaires sanguins se produit une transsudation (passage d'un liquide à travers les parois qui le contiennent) du plasma et des globules blancs. Cette traversée des parois par une partie des constituants sanguins forme le liquide intersticiel qui va baigner directement les cellules qui y puiseront une partie de leurs substances nutritives et y rejeteront leurs dechets. Ce liquide est la lymphe qui retourne ensuite à la circulation générale par des vaisseaux spéciaux : les vaisseaux lymphatiques.


A ) LA LYMPHE :


C'est un liquide jaunâtre de réaction alkaline. Sa composition est celle du plasma, ce n'est qu'un filtrat. Lymphe = Sang – Hématies


B ) VAISSEAUX LYMPHATIQUES :


Les capillaires lymphatiques naissent au niveau des capillaires sanguins, puis ils se jettent dans des canaux lymphatiques qui se réunissent pour donner des vaisseaux lymphatiques.

Au point de jonction de plusieurs canaux se trouve des renflements isolés : ganglions lymphatiques.

Au niveau de l'intestin grêle les vaisseaux lymphatiques sont appelés chélifères : voie d'absorption des lipides. Au moment de la digestion ils transportent une lymphe spéciale appelée le chyle.

La lymphe est finalement drainée par deux collecteurs terminaux volumineux :

  • la grande veine lymphatique qui se jette dans la veine sous clavière droite à la base du cou.

  • le canal thoracique qui prend naissance dans l'abdomen aprés la citerne de Pecquet et se jette à la base du cou dans la veine sous clavière gauche.

Toutes les voies lymphatiques aboutissent donc au système veineux dans la veine cave supérieure.


C ) ROLE DE LA LYMPHE :


  • Rôle nutritif : Elle apporte au sang circulant les graisses absorbées au niveau des chélifères.

  • Rôle de défense : Les ganglions lymphatiques retiennent les microbes que la lymphe a pu absorber dans son parcours et les détruisent en mettant en jeu des mécanismes de défense spécifique en cas d'infection.

  • Rôle de drainage et d'épuration : Elle véhicule une partie des déchets et des éléments non utilisés par les tissus.

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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 19:52

LES ARTICLES DE PANSEMENTS


I ) CRITERES DE CLASSIFICATION :


A ) Le niveau fondamental :


Ils peuvent être classés en 2 catégories :


  • les pansements primaires : ils sont en contact immédiat avec la plaie (ex : compresse)

  • les pansements secondaires : ils sont en contact avec la peau saine, en association pour couvrir ou pour fixer ou encore pour maintenir un pansement primaire (ex : bandes, sparadrap)


B ) Le second niveau :


Pansements primaires ou secondaires peuvent être classés par fonction ou par mode d'action.


II ) LE COTON :


A ) Définition :


Il est composé de fibres obtenues à partir de graines de cotonnés. Il est soit hydrophile soit hydrophobe selon qu'il a été débarrassé ou non de ses matières grasses naturelles.


B ) Différentes catégories :


  • coton hydrophile : 99,9 % des ventes à l'officine

    Il est utilisé pour nettoyer la peau saine

  • coton hydrophobe ( = coton cardé ) : Il a pour but d'assurer une protection hydrophobe mécanique, d'assurer un effort termogène, de rembourrer et de colmater des orifices naturels.


C ) Utilisation :


Suivant sa présentation le coton sera utilisé pour le nettoyage et les soins courants.


D ) Présentation :


  • Le coton roulé : Il se présente enroulé en nappe d'une largeur de 25 à 30 cm, en 500 g ou 1kg.

  • Le coton accordéon : C'est le plus courant. Il se présente en 50, 100, 250, 500 ou 1000 g.

    Il peut être prédécoupé et plié une face envers, une face endroit.

  • Les boules : Deux types : 0,5 et 0,7

    Les sachets peuvent être de 500, 700 ou 1000 boules.

  • Les carrés de coton


E ) Produits apparentés au coton :


  • coton tiges

  • collutoires : gros coton tiges pour désinfecter l'arrière gorge.

  • écouvillons : pour les prélèvements.




III ) LA GAZE HYDROPHILE :


Duitage : Nombre de fils en chaîne et en trame par cm2 d'une gaze.

Grammage : Il définit la masse en gramme d'un produit soit par m2, dm2 ou cm2.

Pliage : C'est l'opération qui consiste à plier des pièces de tissu ou de non tissé.


A ) Bandes de gaze hydrophile de coton :


1 ) Définition :


Ce sont des bandes de tissu naturel non élastique et qui sont présentées en rouleau de longueur et de largeur variable, destinées au maintien des articles de pansements.


2 ) Indication : Maintien de compresse, d'attelles. Couvrir ou isoler des plaies.


3 ) Composition : Tissu de coton hydrophile blanchi et purifié.


4 ) Caractéristiques :


Les bandes peuvent être fabriquées selon deux procédés : avec ou sans lisière.


5 ) Présentation du produit fini :


Les bandes sont enroulées et conditionnées soit unitairement soit en vrac.

Longueur de 3 m ou 5 m. Largeur de 5, 7, 10 ou 15 cm.


B ) Compresses de gaze hydrophile de coton :


1 ) Définition :


Pièces de gaze pliées. On les distingue selon le type de pliage, le nombre de plis et la dimension.


2 ) Indication : Détertion ( nettoyage ) ou protection.


3 ) Composition : 17 fils ou 13 fils lourds.


4 ) Caratéristiques :


  • moyenne : 7,5 x 7,5. C'est la plus courante pour les soins et les pansements.

    Capacité d'absorption de 20 g.

  • grande : 10 x 10. C'est la compresse du bloc opératoire.

    Capacité d'absorption de 40 g.

  • radio detectable : C'est une variante de la grande qui présente un matériau radio opaque

  • spécialisée : Dimension particulière, utilisation spécifique (milieu orthopédique par exemple).


5 ) Présentation :


  • compresses non stériles : paquet de 100 ou 200.

  • compresses stériles : à l'unité, par 2, par 5 ou par 10.




C ) Compresses en non tissé :


1 ) Définition :


C'est une copie de la compresse de gaze hydrophile de coton dont la toile de gaze a été remplacée par un voile en non tissé.


2 ) Utilisation : Elle est très récente et a de plus en plus remplacé la compresse traditionnelle.


3 ) Présentation : = compresse hydrophile de coton.


D ) Produits apparentés aux compresses :


1 ) Compresses oculaires ( rondelles oculaires, pansements ophtalmiques) :


De forme généralement ovale, elles sont composées d'une masse absorbante de coton purifiée ou stérile. Elles sont utilisées pour l'application de pommades ophtalmiques, pour couvrir une plaie ou pour occulter la vision.


2 ) Compresses absorbantes ( coussinets d'allaitement ) :


Elles sont constituées d'une masse absorbante en coton ou en ouate de viscose qui est prise dans un voile de gaze ou de non tissé. Elles ont une capacité absorbante qui se situe entre la compresse et le pansement absorbant.


IV ) PANSEMENTS HYDROCOLLOIDES :

pansements anti escarres, protecteurs cutanés


A ) Définition :


Pansements présentés sous forme de plaque adhésives, composés à base d'hydrocolloïdes, en particulier de carboxyméthylcellulose, le tout ensserré dans un réseau de polymères.

Ce sont les pansements dits «seconde peau»


B ) Les indications :


  • sur une peau saine : on utilise sa qualité de protecteur cutané en prévention des escarres ou en zone péristomiale.

  • sur une peau lésée : sur de plaies avec pertes de subtance, sur des ulcères de jambe, sur des escarres, sur des brulures du 1er ou 2d degré, sur des sites donneurs de greffe.


C ) La composition :


On a d'une part une masse hydrocolloïdale (= partie hydrophile, absorbante), et d'autre part la matrice polymérique adhésive (= partie hydrophobe).


D ) Les caractéristiques :


Elles ont un haut pouvoir absorbant toujours du coté hydrophile, une très bonne adhésivité en milieu sec et surtout une non adhérence à la plaie. Elles ont une très bonne conformabilité et sont imperméables aux liquides et aux bactéries.


E ) La présentation :


Plaques opaques ou transparentes ; carrées, rectangulaires ou triangulaire ; stériles ou non stériles.


V ) LES SPARADRAPS :


A ) Définition :


Ce sont des articles non médicaux destinés à fixer le matériel pansement sur la peau.


B ) Composition :


D'une part on a le support qui peut revêtir trois aspects :


  • le tissu : forme tissée, grande résistance

  • le non-tissé : perméable à l'air et à la vapeur d'eau

  • le plastique : imperméable, qualité de transparence


D'autre part on a des masses adhésives :


  • masses traditionnelles : longue tenue, risques allergiques

  • masses acryliques : excellente tolérance cutanée, ablation indolore car le pouvoir adhésif est moindre, pas ou peu de trace sur la peau, transparentes aux rayons X et à la lumière.


C ) La présentation :


Chaque rouleau se compose d'un mandrin central (carton ou plastique) et d'un dévidoir plastique.


Dimensions : 1,5 ; 2 ; 2,5 ; 5 ; 7,5 ; 10 ; 15 ; 18 ; 20 ; ou 30 cm.


VI ) LES SUTURES CUTANEES ADHESIVES STERILES :


Elles sont constituées d'un support non tissé poreux enduit d'un adhésif hypoallergénique et renforcées de fibres longitudinales le tout pour en accroître la résistance (stéristrip, urgostrip).


VII ) LE PANSEMENT AMERICAIN / LE PANSEMENT COMPRESSIF :


Il se caractérise par sa capacité d'absoption particulièrement importante (150 à 600 ml).

L'absorbant en pulpe de cellulose est compris entre une feuille de cellulose recouverte de non tissé blanc et un voile hydrophobe en non tissé bleu.


Dimensions : 10x20 cm ; 20x25 cm ; 20x30 cm.


VIII ) LES PANSEMENTS ADHESIFS NON MEDICAUX :


Ils sont destinés à isoler ou proteger la peau saine ou la peau lésée.

Ils sont constitués d'un sparadrap sur lequel est fixé un matériau de pansement tel que la gaze hydrophile ou l'ouate de viscose.


IX ) BANDES POUR IMMOBILISATION / BANDES PLATREES :


Ce sont des bandes imprégnées de platre de qualité chirurgicale. Le début de prise est compris entre 120 et 150 s et la fin de la malléabilité intervient en 300 s.

Ces bandes permettent la confection d'appareils d'immobilisation d'urgence pour des foulures ou des fractures. On les trempe dans l'eau tiède, on essore doucement et pendant l'application on réalise un lissage fréquent.

Avant l'application il est souhaitable de poser un jersey tubulaire pour proteger la peau.

Bandes platrix ou biplatrix, de couleur rouge ou bleue, de différentes tailles.


X ) BANDES DE CONTENTION :


Elles ont pour but d'exercer une contention dans différentes affections ou traumatismes :


  • la phlébologie : dans le cas de thrombose, de varices, d'ulcères variqueux, contention aprés stripping, dans le cas de sclérose.

  • la traumatologie : dans le cas de la contention tendineuse, articulaire ou musculaire.


Elles peuvent être adhésives ou non, avoir un aspect rigide ou souple.


Exemple : Elastoplaste, Extensoplaste, Somos, Strappal, Cohébau, ...


XI ) FILETS TUBULAIRES DE PROTECTION :


Ce sont des filets de grosses mailles élastiques, extensibles, legers, aérés qui sont utilisés pour maintenir des compresses ou des pansements sans coller ou comprimer.

Ils sont lavables, inaltérables aux graisses et pommades ainsi qu'a la transpiration.

Ils existent en plusieurs tailles et dimensions adaptées à l'endroit d'application.


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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 22:20

LES AUTOTESTS


I ) DEFINITION :


L'autotest est une épreuve biochimique miniaturisée, pouvant être pratiquée par tout public, avec un résultat immédiat, interprétable par toute personne et dans les circonstances les plus variées.


II ) APPAREILS POUR DIABETIQUES :


A ) Autopiqueur sanguin :


Il sert à prélever rapidemment et sans douleur une goutte de sang capillaire soit au bout des doigts ou encore au niveau du lobe de l'oreille. Il est en forme de stylo ou de briquet. Il est constitué d'un corps et d'aiguilles que l'on appelle plus précisement lancettes à usage unique. Tout ces articles sont sur la liste LPPR (pris en charge par la sécurité sociale).


B ) Lecteur de glycémie :


Il permet de calculer la glycémie de manière quantitative à partie de la goutte de sang prélevée. On utilise à cet effet des bandelettes réactives spécifiques à chaque marque d'appareil. Tout ces articles sont également pris en charge par la sécurité sociale.


III ) AUTRES TESTS CHIMIQUES :


A ) Tests qui concernent la cétonurie : On recherche les corps cétoniques dans les urines.


Acetest : sous forme de comprimés / Kétodiastix : sous forme de bandelettes


B ) Tests qui concernent la glycosurie : On recherche le glucose dans les urines.


Clinitest : sous forme de comprimés / Clinistix : sous forme de bandelettes


C ) Tests qui concernent la proteinurie : On recherche les proteines dans les urines.


Micral test : sous forme de comprimés / Albustix : sous forme de bandelettes


D ) Tests qui concernent l'hématurie : On recherche les hématies dans les urines.


Hémastix : sous forme de bandelettes


Remarque : Il existe également des autotests qui font plusieurs tests à la fois.


IV ) TESTS DE GROSSESSE : Ils sont désormais basés sur l'activité antigénique de l'hormone gonadotrope. Ils peuvent être pratiqués dés le 1er jour de retard des règles en raison d'une sensibilité accrue. Il vaut mieux le faire le matin : urine plus concentrée.


V ) TEST D'OVULATION : Ils permettent de connaître la période de fécondabilité de la femme et donc de multiplier les chances de grossesse. Il est important de connaître la durée des 3 derniers cycles et de collecter des urines aux mêmes heures en cas de tests successifs.


VI ) AUTRES TESTS : Ethylotests, tensiomètres...

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 21:49

LA CONTACTOLOGIE


I ) L'INTERET :


Les lentilles présentent des avantages certains : elles accompagnent le mouvement de l'oeil, elles élargissent le champ visuel, la vision périphérique est excellente et l'acuité visuelle plus précise.

Il existe des lentilles adaptées à tous les défauts de vision : myopie, presbytie, hypermétropie, astigmatie. Elles offrent une réponse adaptée à chaque cas.


II ) DIFFERENTS TYPES DE LENTILLES :


Elles sont classées en 2 catégories :


  • Les lentilles rigides :

Leur diamètre est de 7,5 à 11 mm. Elles sont perméables à l'oxygène, flexibles, et ont une durée de vie de 2 à 3 ans.


  • Les lentilles souples :


Leur diamètre est de 12 à 16 mm. Elles ont une meilleure tenue sur l'oeil.

Elles contiennent entre 40 et 80 % d'eau ce qui leur confère une grande souplesse.


Elles se déclinent en deux formes :


Les lentilles jetables : Ce sont les plus récentes, leur durée de vie est courte : ce sont des lentilles à remplacement fréquent, leur utilisation ne peut excéder un mois.


Les lentilles à port journalier : Elles sont peu appréciées. On peut les porter jour et nuit.


III ) LE MARCHE :


L'ophtalmologie connait un developement de plus de 90 % en 4 ans.

La préférence des français va aux lentilles souples à 85 % et s'oriente vers les lentilles à remplacement fréquent.


IV ) L'ENTRETIEN DES LENTILLES :


A ) Nature des dépots et encrassements :


Le nettoyage des lentilles à un double rôle :


  • un rôle préventif quand à la fixation des dépots eventuels

  • un rôle de nettoyage avec une élimination des dépots


Les dépots peuvent être :

  • liés aux facteurs individuels dus aux principaux constituants du film lacrymal : yeux secs, hyperconcentration en éléments minéraux comme le calcium, hyperlipidémies.

  • d'origines extérieures : contamination bactérienne ou fongique, particules metalliques qui s'oxydent avec le temps (points de rouille), nicotine, cosmétiques, collyres colorés (rose de bengale, bleu de méthylène, rifamicine), adrénaline, benzalkonium, neosynéphrine, fluoreceine, hydroxyquinoleine, antibiotiques oraux tel la tetracycline qui colore le liquide lacrymal.

B ) Les étapes d'entretien :


  • Nettoyage : Verser quelques gouttes de produit sur la lentille ou dans le creux de la main puis masser délicatement 15 à 20 s les deux faces des lentilles en prenant garde de ne pas les toucher avec les ongles.


  • Rinçage : Il doit être abondant et effectué entre chaque étape d'entretien. Il est préférable d'utiliser une solution neuve à chaque emploi.


  • Décontamination : On va immerger les lentilles dans l'étui qui contient la solution de décontamination puis on jette cette solution et on rince l'étui.


  • Neutralisation : Elle n'existe que pour les procédés oxydants. Cette étape est très souvent oubliée ou incomplète. A la pose de la lentille l'oeil brule, il faut la retirer, la rinçer abondemment puis la replacer.


  • Déproteinisation : Elle s'effectue une fois par semaine aprés le nettoyage. Elle dure environ 15 min. Elle est suivie par un rinçage soigneux.


C ) Les solutions d'entretien :


Au début la décontamination était thermique.

De nos jours on utilise des systèmes oxydants de type catalytique, des système qui contiennent du thiosulfate de sodium et des procédés enzymatiques.

Les pharmacies ont l'exclusivité de la vente de ces produits, les opticiens ayant une dérogation.


D ) Nouvelle génération de produits :


Tous les laboratoires ont cherché à mettre au point la solution idéale : un produit multifonction permettant le nettoyage mais aussi le rinçage et le décontamination.

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